Début du contenu principal.
Le géant pharmaceutique Pfizer a annoncé mercredi qu'une troisième dose de son vaccin contre la COVID-19 semble conférer une protection importante contre le variant Omicron, même si l'efficacité des deux premières doses semble nettement amoindrie.
Pfizer et son partenaire BioNTech ont précisé que, si les deux premières doses ne sont possiblement pas suffisantes pour empêcher une infection, des tests en laboratoire ont montré qu'une dose de rappel multiplie par 25 les niveaux d'anticorps qui combattent le virus.
Des échantillons sanguins prélevés un mois après la troisième dose contenaient des niveaux d'anticorps contre le variant Omicron comparables à ceux qui se sont révélés efficaces contre les autres variants après deux doses.
Les scientifiques n'ont pas encore pris la pleine mesure de la menace du variant Omicron. Pour le moment, le très contagieux variant Delta est à l'origine de la majorité des infections dans de multiples pays.
Le variant Omicron, qui a été identifié le mois dernier, comporte un nombre inhabituellement élevé de mutations et les chercheurs tentent de comprendre avec quelle facilité il se propage; s'il cause une maladie plus (ou moins) grave que les autres coronavirus; et dans quelle mesure il est en mesure d'échapper aux vaccins.
Pfizer a annoncé ses conclusions par voie de communiqué. Il s'agit toutefois de données préliminaires qui n'ont pas encore été revues par la communauté scientifique. Pfizer est toutefois la première firme pharmaceutique à avoir examiné l'efficacité d'une troisième dose.
Les scientifiques croient que la multiplication des anticorps après une dose de rappel pourrait suffire à compenser pour toute baisse de l'efficacité.
Pfizer et BioNTech planchent déjà sur un vaccin qui ciblerait spécifiquement le variant Omicron, au cas où cela sera nécessaire.
Les niveaux d'anticorps ne sont qu'une facette de la réponse immunitaire. Pfizer dit que deux doses du vaccin devraient toujours protéger contre une maladie grave, puisque les mutations du variant Omicron ne le protègent pas contre les cellules T qui attaquent le virus après le début de l'infection.
L'impact de l'annonce de Pfizer sur les marchés n'a pas tardé. Le Dow Jones a bondi de près de 200 points à New York après avoir entamé la journée en baisse.