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Le père a déclaré au moine que rien ne semblait clocher avant l'attaque dans laquelle un étudiant vivant avec la famille est accusé.
La famille tuée lors d'attaques au couteau dans une maison d'Ottawa mercredi soir avait organisé une fête d'anniversaire pour le suspect présumé il y a quelques jours à peine, selon un chef religieux qui les connaissait.
Le père qui a survécu aux attaques au cours desquelles sa femme et ses quatre enfants ont été tués était jeudi «grandement choqué», selon Bhante Suneetha, un moine du monastère bouddhiste Hilda Jayewardenaramaya, qui a visité son ami à l'hôpital.
Le père a déclaré au moine que rien ne semblait clocher avant l'attaque dans laquelle un étudiant vivant avec la famille est accusé.
«Ils l'ont (même) aidé à célébrer», a-t-il déclaré à La Presse Canadienne en entrevue.
«Ils ont organisé une célébration de son 19e anniversaire la semaine dernière, il y a quelques jours.»
Febrio De-Zoysa, un étudiant international qui résidait avec la famille, a été inculpé de six chefs de meurtre au premier degré et d'un chef de tentative de meurtre.
Darshani Ekanyake, âgée de 35 ans, a été tuée mercredi soir avec son fils de sept ans, Inuka Wickramasinghe, et ses trois filles: Ashwini, quatre ans; Rinyana, deux ans; et Kelly, deux mois et demi, qui était née au Canada. Amarakoonmubiayansela Ge Gemini Amarakoon, âgé de 40 ans, que la police a décrit comme un ami de la famille, a également été tué.
Le père, identifié dans les documents judiciaires comme étant Dhanushka Wickramasinghe, a subi des blessures graves, mais l'on ne craint pas pour sa vie.
Les victimes et le suspect sont tous des ressortissants sri-lankais, selon la police. Le bébé était né au Canada.
Le père a dit à M. Suneetha qu'il n'y avait eu aucun problème entre la famille et De-Zoysa avant l'attaque.
De-Zoysa avait emménagé dans leur sous-sol il y a un mois ou deux alors qu'il poursuivait ses études à Ottawa. Le père avait même rencontré les parents du suspect au Sri Lanka, a raconté M. Suneetha.
Mais il semblait que tout n’allait pas bien pour De-Zoysa.
Il avait des problèmes à l'école et a récemment abandonné ses études, selon ce que le père a relaté à M. Suneetha. Il avait également des pensées suicidaires.
Un porte-parole du Collège Algonquin a confirmé que De-Zoysa y avait été étudiant et que son dernier semestre de fréquentation avait eu lieu à l'hiver 2023.
Le président du collège, Claude Brulé, a déclaré dans un communiqué que le collège était en deuil «avec notre communauté après avoir appris cette nouvelle dévastatrice».
Le père était rentré de son travail tard mercredi soir lorsque l'attaque présumée s'est produite, selon M. Suneetha.
Le père a résisté et a demandé si sa famille avait été blessée. Il lui aurait alors répondu qu'il ne leur avait rien fait.
Selon son ami, le père avait deux doigts de coupés, et il a également été blessé au visage, à la poitrine et au dos.
Le moine a déclaré qu’il avait fait la connaissance de la famille parce qu’ils fréquentaient régulièrement son monastère depuis leur arrivée au Canada, après le début de la pandémie de COVID-19.
M. Suneetha a dit que la famille était arrivée au Canada avec tant de «rêves et de projets».
Il les connaissait comme des gens gentils et serviables, qui participaient avec enthousiasme aux événements communautaires.
Même s'il ne connaissait pas le suspect, M. Suneetha a souligné que de nombreuses personnes ne se portaient pas bien depuis la pandémie, et que les étudiants internationaux en particulier souffraient.
«Ils sont très stressés et anxieux et ils ont le mal du pays lorsqu'ils arrivent, a-t-il indiqué. Nous devons résoudre ce problème.»
De-Zoysa a comparu brièvement devant le tribunal jeudi et a reçu l'ordre de ne pas parler avec le père survivant et une poignée d'autres témoins. L'affaire a été ajournée à la semaine prochaine afin qu'il puisse bénéficier des services d'un avocat.
Le propriétaire de la maison de ville d'Ottawa qui a été le théâtre de l'horrible massacre a affirmé qu'il ignorait que d'autres personnes vivaient dans la demeure, y compris l'étudiant étranger de 19 ans qui fait face à six accusations de meurtre au premier degré.
Harpreet Chhabra s'est entretenu avec La Presse Canadienne depuis le Mexique un jour après avoir appris que six personnes avaient été retrouvées mortes à l'intérieur de la maison mercredi soir.
«J'étais sous le choc», a-t-il confié vendredi dans une entrevue.
M. Chhabra a affirmé avoir reçu l'appel de la police, jeudi, vers 9h00, alors qu'il était à l'aéroport en train de déposer ses bagages avant de s'envoler pour ses vacances en famille.
En écoutant, il a dit qu’il était incrédule.
«Cela ne peut pas être vrai, se souvient avoir pensé M. Chhabra. Une jeune famille, six personnes assassinées sur ma propriété (...) je suis de tout cœur avec eux.»
Le seul survivant de l'attaque était le mari et père des enfants. M. Chhabra a indiqué que la famille louait sa propriété depuis juin ou juillet dernier et a décrit le père comme «un excellent locataire».
Il a dit qu'il ne savait pas que le couple avait un nouveau bébé ni que d'autres personnes vivaient également dans la maison.
Aucun motif n'a été révélé pour cette horrible attaque.
Mais le consulat général du Sri Lanka à Toronto a averti les parents dans une publication sur Facebook vendredi après-midi «de prêter plus d'attention à leurs enfants pendant leur transition et leur intégration dans le nouvel environnement sociétal et psychologique des pays étrangers».
Le père de la famille survivant tente d'obtenir des visas pour que certains membres de sa famille puissent venir au Canada, a indiqué le haut-commissariat du Sri Lanka.
Lashinka Dammullage, conseillère à la mission du pays à Ottawa, a déclaré que les responsables consulaires s'efforcent d'aider la famille à obtenir des visas pour son père et son frère et que le gouvernement canadien a accepté d'accélérer le traitement des documents.
Elle a affirmé que le haut-commissariat avait aidé à organiser un effort de financement participatif GoFundMe pour soutenir le père survivant.
Ils attendent la libération des corps des victimes pour pouvoir aider à d'éventuels projets de funérailles, notamment leur rapatriement au Sri Lanka.
Le haut-commissariat a également confirmé qu'une autre veillée à la mémoire des victimes aura lieu samedi dans un petit parc près de leur domicile dans le quartier sud de Barrhaven.
Des voisins et des membres de la communauté se sont rassemblés jeudi soir pour assimiler la nouvelle. Ils ont apporté des fleurs, des ours en peluche et allumé des bougies, se demandant ce qui avait pu conduire quelqu'un à tuer quatre enfants, dont un bébé.