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Le principal indice boursier canadien a poursuivi son mouvement de recul, lundi, alors que les secteurs de l'énergie et de l'industrie ont chuté en raison des inquiétudes renouvelées concernant le variant Omicron et des décisions imminentes de la Réserve fédérale américaine.
Par Ross Marowits – La Presse canadienne
L'indice composite S&P/TSX a clôturé en baisse de 142,17 points, à 20 748,45. Il s'agit de sa quatrième séance consécutive de pertes.
Les investisseurs nord-américains se sont réveillés avec les gros titres du Royaume-Uni sur le premier décès causé par le variant Omicron et certaines données montrant que le nouveau variant pourrait dépasser le Delta en tant que souche dominante dans ce pays, a souligné Mona Mahajan, stratège principale en investissement chez Edward Jones. «Je pense certainement que les gros titres de COVID étaient à nouveau au premier plan lundi matin», a-t-elle déclaré.
Les marchés boursiers américains étaient également en baisse en raison d'inquiétudes liées à la pandémie, après avoir affiché leur meilleure semaine depuis février, le S&P 500 atteignant même des sommets records.
À New York, la moyenne industrielle du Dow Jones a perdu 320,04 points, à 35 650,95. L'indice S&P 500 a reculé de 43,05 points, à 4668,97, tandis que le Nasdaq a perdu 217,32 points, à 15 413,28.
«Alors que nous nous dirigeons vers une semaine de réunions de la Fed et de banques centrales, les investisseurs pourraient simplement faire une pause avant de décider de la direction à prendre vers la fin de l'année», a dit Mme Mahajan.
La Fed devrait accélérer mercredi la réduction de ses mesures d'assouplissement quantitatif et indiquer potentiellement le nombre de hausses de taux d'intérêt qu'elle prévoit faire l'année prochaine. Des réunions sont également organisées par la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Banque centrale européenne.
Au Canada, un nouvel accord-cadre entre le gouvernement fédéral et la Banque du Canada, annoncé lundi, prévoit que la banque centrale visera à maintenir l'inflation à son taux cible historique, mais qu'elle prendra désormais plus formellement en compte la santé du marché du travail.
Cela met essentiellement la Banque du Canada dans une position semblable au double mandat de la Fed sur l'inflation et l'emploi, a indiqué Mme Mahajan. À son avis, les deux banques centrales ont dépassé leurs objectifs d'inflation en 2021, mais le Canada est un peu en avance sur les États-Unis du point de vue du travail, l'emploi ayant dépassé les niveaux d'avant la pandémie ces derniers mois.
«Peut-être qu'il y a un peu d'inquiétude que sur ces deux mesures, la Banque du Canada a atteint ses objectifs» et serait donc plus disposée à augmenter les taux d'intérêt, a dit Mme Mahajan.
Le dollar canadien s'échangeait à 78,18 cents US, contre 78,65 cents US vendredi. Le huard a profité de la politique de resserrement de la Banque du Canada avant celle des États-Unis. Mais les mesures attendues de la Fed pour rattraper le Canada et le reste du monde pourraient exercer une pression à la baisse sur le dollar canadien, a-t-elle déclaré.
L'énergie et les produits industriels ont été les plus grands perdants de la séance de lundi à la Bourse de Toronto. Une baisse des prix du pétrole brut a fait chuter l'énergie de 2,9 %, Enerplus et Crescent Point Energy chutant de 5,4 % et de 4,3 %, respectivement. Le contrat de janvier sur le pétrole brut était en baisse de 38 cents à 71,29 $ US le baril et le contrat de janvier sur le gaz naturel était en baisse de 13,1 cents à 3,79 $ US le mmBTU.