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La Cour supérieure a aussi autorisé l'ajout du Petit Séminaire de Québec et de l'Assurance mutuelle des Fabriques.
Le Séminaire de Québec et le Petit Séminaire de Québec devront à leur tour répondre de plaintes déposées dans le cadre de l'action collective contre le Diocèse de Québec, confirme vendredi Me Alain Arsenault, du cabinet Arsenault, Dufresne, Wee, représentant les victimes.
La juge de la Cour Supérieure du Québec, Danye Daigle, a récemment permis ces ajouts ainsi que celui de l'Assurance mutuelle des Fabriques.
«Les demandeurs allèguent que le Séminaire et le Petit Séminaire - aujourd'hui le Collège François-de-Laval - sont également responsables d'agressions sexuelles de prêtres du Diocèse», explique-t-on dans un communiqué acheminé aux médias.
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Me Arsenault explique que le Séminaire est une communauté de prêtres diocésains, dont certains ont œuvré comme prêtres enseignants au Petit Séminaire depuis 1940, «et que des agressions sexuelles de l’abbé Gilles Noreau au Petit Séminaire sont alléguées par le témoin L».
Selon les documents transmis à Noovo Info, le témoin affirme avoir dénoncé les agressions de l'abbé Noreau en 1967 au directeur du Petit Séminaire, l'abbé Jean Poulin. «Ce dernier l’a traité de menteur et l’a réduit au silence. Malgré cette dénonciation, Gilles Noreau fera d’autres victimes jusqu’à la fin des années 1988. Il plaidera coupable en 2004 à des crimes sexuels sur sept enfants», explique Me Alain Arsenault.
Les demandeurs allèguent également que le Séminaire et le Petit Séminaire de Québec «ont pu détruire ou déplacer des archives nuisibles dans le cadre de poursuites judiciaires à la suite de recommandations du canoniste Francis G. Morrisey».
«En 2024, le Regroupement des archivistes religieux (R.A.R.) a reconnu avoir transmis les recommandations du père Morrisey à ses membres en 1991 et en 2000», explique-t-on.
Jusqu'à maintenant, 167 victimes ont dénoncé avoir été agressées par plus d'une centaine de prêtres ou d'employés laïcs du Diocèse de Québec, dont certains ont fait plusieurs victimes.
C'est en mai 2022 que la Cour supérieure du Québec a donné le feu vert à une demande d’autorisation d’exercer une action collective contre le Diocèse de Québec pour des agressions sexuelles commises de 1940 à nos jours.
Cette action collective est la première visant un diocèse au complet pour des agressions sexuelles commises par des membres du clergé. Le territoire du Diocèse de Québec couvre la grande région de Québec, Chaudière-Appalaches, Charlevoix et la Beauce.
Les demandes d'action collective visant des prêtres et/ou des groupes religieux sont actuellement nombreux au Québec - et ailleurs dans le monde.
Avec des informations de La Presse canadienne