Début du contenu principal.
Toutefois, en ce qui a trait à leur rémunération globale, ils affichent une avance de 5,8% par rapport au secteur privé.
Les employés de l'État affichent un retard salarial de 8 % par rapport au secteur privé, en 2024, révèle l'Institut de la statistique du Québec jeudi.
Toutefois, en ce qui a trait à leur rémunération globale — qui tient compte du salaire, des avantages sociaux, de la durée de la semaine normale de travail et des congés — ils affichent une avance de 5,8 % par rapport au secteur privé.
Cette comparaison annuelle que fait l'ISQ de la rémunération de l'administration québécoise avec différentes catégories de travailleurs est d'autant plus intéressante qu'elle tient compte des deux premières augmentations que l'ensemble des employés de l'État ont obtenues, soit 6 % le 1er avril 2023 et 2,8 % le 1er avril 2024, dans le cadre du renouvellement de leurs conventions collectives.
C'est d'ailleurs ce qui fait dire au front commun des syndicats du secteur public que le règlement qu'il a conclu avec le gouvernement du Québec «a permis de réduire l’écart salarial et l’écart de la rémunération globale entre les travailleuses et les travailleurs des services publics et les autres salariés du Québec».
«Nous l’avons dit dès le départ: si cette entente n’est pas parfaite, elle constitue tout de même une base solide pour amorcer un rattrapage avec les autres secteurs. Si les écarts de rémunération diminuent, c’est bon pour l’attractivité de nos réseaux, mais encore faut-il pouvoir retenir les travailleuses et les travailleurs», ont commenté Robert Comeau, président de l'APTS, Magali Picard, présidente de la FTQ, François Enault, vice-président de la CSN, et Éric Gingras, président de la CSQ, dans une déclaration commune.
Pour ce qui est des catégories d'emplois, ce sont les ouvriers de l'administration québécoise qui tirent le plus de l'arrière par rapport au secteur privé. Ils accusent un retard de 25,4 % pour le salaire seulement par rapport au privé et un retard de 15,2 % pour ce qui est de la rémunération globale.
Et ceux qui s'en tirent le mieux sont les employés de service. Ils sont à égalité avec le privé pour ce qui est du salaire seulement et affichent une avance de 12,2 % pour ce qui est de la rémunération globale.
Le secteur de l'administration québécoise est avantagé par rapport à la plupart des autres secteurs à cause de la durée de la semaine de travail qui y est généralement plus courte. Elle est de 35,8 heures, comparativement à 37,4 heures par exemple pour la catégorie «Autres salariés québécois» — qui inclut les universités, les municipalités de plus de 25 000 habitants, les sociétés d'État, l'administration fédérale, en plus du privé.
L'ISQ souligne que l'administration québécoise jouit également d'un nombre plus élevé de congés et vacances.