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«Les pompiers ont vu 200 bonbonnes de propane. Si elles étaient pleines et que ça sautait, on était tous morts.»
Saint-Roch-de-L’Achigan restera marquée pour toujours par l’explosion qui a fait trois victimes en janvier 2023 et le mieux que la petite municipalité lanaudoise puisse faire, c’est entamer son deuil de Céline Pilon, France Desrosiers et Christophe Paradis, qui ont péri dans la déflagration.
Si on se fie au témoignage de Laurent Bergeron, résident qui habite en face de ce qui était le commerce Propane Lafortune, il y aurait pu y avoir encore plus de pertes humaines que celles commémorées vendredi lors des funérailles de mesdames Pilon et Desrosiers dans la municipalité.
Selon son récit de l’événement, il serait mort — lui et bien d’autres gens — si les secours n’avaient pas agi aussi promptement auprès de lui et que d’autres bouteilles de propane du commerce avaient explosé.
«Le son, ça a été…», a-t-il hésité en entrevue avec Noovo Info, avant de poursuivre. «Je pensais que quelque chose était tombé sur la maison, tellement ça a fessé fort, un avion. C’était comme une bombe atomique miniature.»
«Les pompiers de plusieurs municipalités étaient là. Ils ont vu 200 bonbonnes, des 50 gallons je pense — pas des bonbonnes de barbecue, là... Si elles étaient pleines et que ça sautait, il n’y aurait plus de maison ici. Si ça sautait, on était tous morts.»
D’après M. Bergeron, ces bouteilles étaient vides. Il s’agit là sans doute un élément d’information que validera ou infirmera l’enquête de la Sûreté du Québec (SQ) par le biais de sa Division sur les crimes majeurs, puisque la thèse de la négligence criminelle a été avancée. Les circonstances qui ont mené à la déflagration qui s’est fait ressentir sur plusieurs kilomètres étaient toujours incertaines au moment d’écrire ces lignes.
«Je m’en allais prendre mon camion dans le garage, [les pompiers] m’ont dit: "Non, non, ça presse."» a relaté M. Bergeron en racontant son évacuation, avant de répéter: «Une chance que les bonbonnes étaient vides. On ne serait plus ici.»
Qu’à cela ne tienne, la douleur est vive pour les proches de Céline Pilon et France Desrosiers, qui étaient toutes deux âgées de 65 ans. Les membres de leurs familles et leurs proches, ainsi que la communauté de Saint-Roch-de-L’Achigan, a pu leur rendre un dernier hommage lors d’une cérémonie liturgique tenue à l’église locale.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.
Le maire Sébastien Marcil a pris part aux adieux.
«C’est important de permettre à la communauté de témoigner de leur sympathie […] et notre amour aussi», s’est désolé M. Marcil. «Depuis le 12 janvier, il manque des gens, des gens qu’on côtoyait sur une base presque quotidienne.»
Les funérailles de la troisième victime, Christophe Paradis, un Mascouchois qui a péri à l’âge de 26 ans dans le malheureux événement, allaient avoir lieu samedi au Complexe Funéraire Roy de Mascouche.
Avec l'information de Véronique Dubé pour Noovo Info