Environnement

Le Québec, qui vit une saison d'incendies tranquille, aide l'Ouest du pays

«Les provinces sont en situation de débordement.»

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Alors que le Québec a vécu quatre fois moins d'incendies qu'en moyenne en juillet, la province a pu se permettre d'aider les provinces de l'Ouest qui, elles, sont aux prises avec plusieurs brasiers hors de contrôle. La SOPFEU a annoncé fin juillet qu'elle avait envoyé 40 pompiers, cette fois-ci en Alberta.

Ces pompiers forestiers, qui partiront avec deux représentants de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), s'ajoutent aux 40 autres qui ont été déployés en Saskatchewan la semaine dernière.

Le Manitoba a aussi accueilli 60 pompiers québécois il y a deux semaines. La SOPFEU a envoyé deux autres avions-citernes de type CL-415 dans cette province, a indiqué en entrevue Stéphane Caron, coordonnateur à la prévention et aux communications à la SOPFEU.

«Les provinces sont en situation de débordement, c'est-à-dire qu'elles manquent de ressources», a précisé M. Caron au bout du fil. 

Depuis le mois de mai, la SOPFEU a prêté plusieurs équipements à ses partenaires des autres provinces, notamment des longueurs de tuyaux, des réservoirs gicleurs et des motopompes. 

Selon les données colligées par le Centre interservices des feux de forêt du Canada, on dénombrait début août 128 incendies actifs au Manitoba, 58 en Saskatchewan et 54 en Alberta.

Tandis que le Québec vit une saison exceptionnellement tranquille, il est important de redonner au suivant, selon M. Caron, soulignant que la province a elle-même profité de beaucoup d'aide lors des grands incendies de 2023. 

On compte environ 170 feux actifs à l'échelle de la province. Dans une moyenne saisonnière, il y a environ 383 feux. 

Pour la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, la SOPFEU est intervenue sur 12 feux. 

«Cette année, c'est vraiment l'une des plus petites saisons que le Québec a connues, a soutenu M. Caron. Au mois de juillet, il y a eu quatre fois moins de feux qu'il y en a en moyenne.»

Cela s'explique en partie par la météo: il y a eu de la pluie de façon constante et le taux d'humidité demeure élevé.

Mais M. Caron attribue aussi cette situation au fait que les Québécois sont davantage sensibilisés aux consignes pour éviter les incendies.

«On observe vraiment qu'il y a une diminution au niveau du nombre de feux de cause humaine», a-t-il expliqué.

Vicky Fragasso-Marquis

Vicky Fragasso-Marquis

Journaliste