Le prix médian pour acheter une maison unifamiliale détachée à Montréal a pratiquement atteint les 720 000 $ au deuxième trimestre de 2025, selon les données colligées dans une étude récurrente de Royal LePage et diffusées mardi.
En d’autres mots, le prix afin de s’installer dans une propriété de ce type atteint presque les trois-quarts de million de dollars. Et tout dépendant du montant de la mise de fonds des acheteurs et du type de propriété désirée, il faut compter un revenu brut requis d'au moins 108 000 $ pour contracter une hypothèque sur l’île.
Mais l’étude de l’entreprise immobilière va plus loin. Voici donc le portrait des prix des maisons à Montréal à l’été 2025.
Prix d’achat médian des propriétés à Montréal, avril-juin 2025
- Maison unifamiliale détachée: 719 900 $
- Copropriété: 480 200 $
- Tous types: 620 100 $
Source: Royal LePage
Quelle mise de fonds et quel revenu faut-il pour acheter une propriété à Montréal?
Maison unifamiliale détachée
- Mise de fonds minimale : 46 990 $
- Revenu annuel minimal: 138 000 $
Copropriété
- Mise de fonds minimale : 24 010 $
- Revenu annuel minimal: 108 000 $
Ces montants ont été estimés en utilisant les outils de calcul des grandes banques du pays, en respectant les règles en vigueur au pays et en tenant compte des paramètres suivants : - Un amortissement de 25 ans - Un taux hypothécaire fixe à 5,25% - Un ratio d’endettement brut maximal 32% - Des taxes foncières et coûts de chauffage estimés à 400 $/mois - Aucune dette additionnelle
Pas de baisse en vue... pour le moment
Ces requis de bases sont en voie d’augmenter, si on se fie à Royal LePage. Pendant que dans les autres métropoles canadiennes, soit Toronto et Vancouver, les prix des propriétés ont baissé, les prix agrégés continuent de monter à Montréal.
La hausse d’une année à l’autre s’est établie à 3,5 % au deuxième trimestre. Et même si le prix médian des copropriétés a baissé de 2,1 % par rapport au premier trimestre de 2025, Royal LePage prévoit toujours une croissance annuelle du prix médian des propriétés de tous types de 6,5 % vers la fin de l’année, pour atteindre 653 165 $.
L’entreprise immobilière tente toutefois de se faire rassurante pour les acheteurs, surtout ceux qui en sont à leur première propriété, pour qui «l'augmentation de l'inventaire est une excellente nouvelle». «Cela leur donne plus de choix et la possibilité de trouver une propriété qui correspond vraiment à leurs besoins, sans la pression excessive des derniers mois», commente Marc Lefrançois, courtier immobilier chez Royal LePage Tendance.
Mais la demande reste énorme à Montréal, ce qui peut avoir un effet dopant pour les prix. «Nous n'avons pas assez de portes pour loger la population», statue tout simplement M. Lefrançois.
La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) calculait en juin dernier qu’il manquait encore 49 000 unités additionnelles par année à Montréal pour répondre à la demande d’habitation sur l’île d’ici 2035. «Avec l'augmentation de l'inventaire, nous pourrions revenir à un marché plus équilibré, ce qui est souhaitable pour tous les acteurs», croit Marc Lefrançois.
Dans l'attente de la décision sur le taux directeur
Au final, la prochaine décision de la Banque du Canada sur le taux directeur, prévue le 30 juillet prochain, pourra permettre d'y voir plus clair pour les acheteurs potentiels. Les grandes banques et les prêteurs hypothécaire fixent leurs taux d'intérêt en fonction du taux directeur.
Benjamin Reitzes, un économiste de la BMO, estime qu'il est probable que la Banque du Canada décide de diminuer son taux directeur si elle constate des signes que l'inflation a bien été contenue depuis le début de la guerre commerciale.
Les décideurs de la Banque du Canada envisageaient une baisse de taux d’intérêt plus tôt en juin dernier, mais qu’ils n’avaient pas l’impression d’en savoir suffisamment sur l’évolution du conflit tarifaire avec les États-Unis pour passer à l’action. La banque centrale canadienne a donc maintenu son taux directeur à 2,75 %.
Avec de l'information de La Presse canadienne.

