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Recep Tayyip Erdogan, âgé de 69 ans, a gouverné la Turquie pendant plus de 20 ans.
Le président sortant de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, revendique la victoire lors du second tour des élections présidentielles du pays. Si sa réélection se confirme, son séjour au pouvoir entrera dans une troisième décennie.
Un troisième mandat confère à M. Erdogan une position encore plus forte sur le plan national et international, et les résultats de l'élection auront des répercussions bien au-delà de la capitale, Ankara. La Turquie se trouve au carrefour de l'Europe et de l'Asie et joue un rôle clé au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Alors que plus de 99 % des urnes ont été ouvertes, les résultats non officiels fournis par les agences de presse concurrentes donnent 52 % des voix à M. Erdogan, contre 48 % à son adversaire, Kemal Kilicdaroglu. Le chef du conseil électoral turc a confirmé la victoire, déclarant que même en tenant compte des votes en suspens, le résultat était un nouveau mandat pour M. Erdogan.
Dès la fermeture des bureaux de vote, M. Erdogan s'est exprimé devant certains de ses partisans qui s'étaient rassemblés près de son autobus de campagne, stationné devant sa maison à Istanbul.
«Je veux remercier chaque personne qui m'a accordé sa confiance pour gouverner notre pays à nouveau pour les cinq prochaines années», a lancé M. Erdogan.
Il n'a également pas mis de temps avant de ridiculiser M. Kiliçdaroglu, laissant tomber «bye bye Kemal» sous les huées de ses sympathisants.
«Le seul gagnant aujourd'hui, c'est la Turquie», a conclu M. Erdogan.
Dans une déclaration écrite, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a félicité M. Erdogan pour sa victoire.
M. Trudeau a fait valoir que «des liens profonds unissent le Canada et la Turquie», notamment une diaspora de plus de 65 000 Canadiens d'origine turque «étroitement intégrée à notre tissu national».
«Je suis impatient de poursuivre ma collaboration avec le président Erdogan afin de resserrer les liens entre nos deux pays en tant qu'Alliés de longue date de l'OTAN, et de progresser dans la réalisation de nos priorités communes. Le Canada reste également déterminé à soutenir la Turquie dans les efforts qu'elle déploie pour reconstruire après le séisme dévastateur qui a frappé la région au début de l'année», a déclaré M. Trudeau.
M. Erdogan, âgé de 69 ans, a gouverné la Turquie en tant que premier ministre ou président pendant plus de 20 ans. À l'approche des élections, des sondages d'opinion suggéraient que le président, de plus en plus autoritaire, accusait un léger retard sur son adversaire.
La course était largement centrée sur des questions nationales telles que l'économie, les droits civils et la gestion du tremblement de terre de février qui a fait plus de 50 000 morts. Tout pointait donc vers une campagne difficile pour M. Erdogan, voire la plus difficile de sa carrière.
Alors que M. Erdogan espérait remporter un nouveau mandat de cinq ans, M. Kiliçdaroglu, âgé de 74 ans, a fait campagne sur la promesse de ramener le pays sur une voie plus démocratique et de redresser sa situation économique, minée par une inflation élevée et la dévaluation de sa monnaie.
Les partisans de M. Erdogan, un populiste qui divise, célébraient avant même l'arrivée des résultats finaux, agitant des drapeaux turcs et klaxonnant dans les rues. Des feux d'artifice ont même été lancés à plusieurs endroits à Istanbul.
Sur la scène internationale, la réélection de M. Erdogan entraînera aussi des répercussions. Son gouvernement a notamment fait les manchettes lorsqu'il a mis son veto à l'adhésion de la Suède à l'OTAN et acheté des systèmes de défense antimissile provenant de la Russie.
M. Erdogan était passé bien proche de décrocher la victoire dès le premier tour des élections, le 14 mai. C'était d'ailleurs la première fois qu'il échouait à remporter une élection, mais il s'est rattrapé dimanche.
M. Erdogan devrait rester au pouvoir jusqu'en 2028.