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Le président du Panama ne renégociera pas l'accord de sécurité avec les États-Unis

«La souveraineté du Panama n'est pas en jeu, elle n'est pas cédée, elle n'est pas donnée», a affirmé l'ambassadeur des États-Unis au Panama.

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8b94f0cc6abc9a4562d281446ca8ac12afdde95453520ba092df8088d1c37e83.jpg L'ambassadeur des États-Unis au Panama, Kevin Marino Cabrera, donne une conférence de presse à Panama City, jeudi 8 mai 2025. (AP Photo/Matias Delacroix)

Le président panaméen, José Raúl Mulino, a déclaré jeudi qu'il ne renégocierait pas l'accord avec les États-Unis autorisant l'accès des troupes américaines aux installations panaméennes, malgré les protestations l'accusant de compromettre la souveraineté du pays.

Mardi, des milliers de Panaméens ont manifesté dans la capitale lors de la plus grande manifestation à ce jour contre un accord signé lors de la visite du secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, le mois dernier.

L'ambassade des États-Unis a ensuite publié un communiqué mercredi, affirmant que l'accord ne prévoyait pas l'établissement de bases militaires au Panama. La présence militaire américaine au Panama est un sujet sensible, car l'invasion américaine de 1989 est encore présente dans les mémoires et le président américain Donald Trump a suggéré que les États-Unis reprennent le contrôle du canal de Panama.

«La souveraineté du Panama n'est pas en jeu, elle n'est pas cédée, elle n'est pas donnée», a affirmé M. Mulino lors de sa conférence de presse hebdomadaire. Il a insisté sur le fait que l'accord ne conduirait pas à l'installation de bases américaines au Panama.

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Les zones d'accès des troupes et des sous-traitants américains resteront sous le contrôle du Panama, qui peut résilier l'accord avec un préavis de six mois, a déclaré le gouvernement.

Les manifestations de ces dernières semaines ont entraîné la fermeture des rues et attiré des milliers de personnes.

Mulino a déclaré qu'elles étaient motivées par des intérêts politiques.