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M. Carney a promis de respecter la parité hommes-femmes.
Le premier ministre Mark Carney dévoilera son nouveau cabinet lors d'une cérémonie d'assermentation à Rideau Hall mardi.
On s'attend à ce qu'il s'agisse d'un premier banc réduit, signe d'une approche gouvernementale plus axée sur les entreprises.
Rideau Hall a confirmé vendredi la date de la cérémonie d'assermentation.
Marci Surkes, du cabinet de relations gouvernementales Compass Rose Group, a indiqué que M. Carney chercherait à établir un contraste marqué entre son gouvernement et celui de son prédécesseur Justin Trudeau. Environ un tiers du nouveau cabinet pourrait être composé de nouveaux visages.
«Il doit effectivement annoncer une forme de changement», a-t-elle soutenu. «Bien que M. Carney incarne lui-même le changement, il est actuellement entouré d'un cabinet composé de personnes ayant servi sous l'ancien premier ministre et le gouvernement précédent.»
Il doit également réfléchir attentivement aux personnes qu'il pourrait exclure du cabinet, compte tenu des turbulences commerciales déclenchées par le président américain Donald Trump et d'une opinion publique défavorable envers le gouvernement Trudeau.
Le ministre du Commerce, Dominic LeBlanc, et la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, étaient tous deux des figures marquantes du cabinet Trudeau. Ils ont cultivé des relations avec des personnes clés de l'administration Trump, comme le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, et le secrétaire d'État, Marco Rubio, et sont considérés comme connaisseurs approfondis de leurs dossiers.
«Pour M. Carney, la décision difficile consiste à déterminer combien de ces vétérans, qui ont une valeur inestimable, peuvent être conservés lorsqu'on tente d'annoncer un changement et de réduire les effectifs», a expliqué Mme Surkes.
Pendant la campagne électorale, les conservateurs ont souvent accusé M. Carney d'être du même acabit que l'impopulaire M. Trudeau et ont spéculé que son cabinet aurait les mêmes visages et suivrait les mêmes politiques.
Mme Surkes a également souligné que M. Carney a la capacité de constituer un cabinet «véritablement représentatif de chaque région du pays», car les Canadiens ont élu des députés libéraux de toutes les provinces et du Nord.
Les libéraux ont attiré une vague de candidats vedettes lors des récentes élections générales. Leurs noms reviennent souvent dans les discussions entourant le remaniement, notamment ceux de l'ancien maire de Vancouver Gregor Robertson, l'ancien ministre des Finances du Québec Carlos Leitao et l'éminente militante pour le contrôle des armes à feu Nathalie Provost.
D'autres libéraux notables à surveiller sont Jill McKnight, ancienne présidente de la Chambre de commerce de Delta en Colombie-Britannique, et Buckley Bélanger, premier libéral fédéral élu en Saskatchewan depuis 2019.
Carlene Variyan, de Summa Strategies, a souligné qu'il est rare de voir «autant de nouveaux talents» arriver pour le quatrième mandat d'un gouvernement.
«Je pense que les Canadiens sont prêts à donner à Carney beaucoup de latitude à ce stade-ci pour faire ce qu'il estime nécessaire, et cela comprend tout, depuis un remaniement important des membres du caucus libéral au Cabinet jusqu'à des projets plus importants, comme des changements politiques», a-t-elle expliqué.
«Si j'étais Mark Carney et son équipe de direction, je planifierais probablement mon cabinet en sachant que c'est ma seule occasion d'apporter de grands changements.»
Le maintien de la parité femmes-hommes
Mark Carney s'est engagé à assurer la parité femmes-hommes au sein de son cabinet, une norme établie par son prédécesseur libéral Justin Trudeau lors de son entrée en fonction en 2015.
Son premier cabinet, nommé en mars, peu après sa victoire à la direction du Parti libéral, était plus restreint que le précédent. Il ne comprenait pas de ministre des Femmes, de l'Égalité des genres et de la Jeunesse, ni de ministre du Travail, deux postes présents dans le cabinet de Justin Trudeau.
«Dire que les programmes sont toujours là, sans véritable mécanisme ni personne détenant l'autorité principale, c'est une façon de penser vraiment désuète», a-t-elle précisé, ajoutant que les cabinets «indiquent les priorités de chacun».
Mme Variyan a suggéré que M. Carney pourrait rétablir les postes de ministres d'État, c'est-à-dire des ministres subalternes avec des salaires plus bas, des budgets de bureau plus modestes, moins de personnel et moins de pouvoir.
«C'est une façon de rassembler plus de gens sans gonfler totalement la taille du cabinet», a-t-elle affirmé.
Certains députés, nouveaux ou anciens, entretiennent des liens étroits avec le premier ministre.
Tim Hodgson, élu dans la circonscription ontarienne de Markham—Thornhill, était président et directeur général de Goldman Sachs Canada lorsque M. Carney y travaillait et son conseiller lorsqu'il était gouverneur de la Banque du Canada.
M. Carney est le parrain du fils de Chrystia Freeland, qui a joué un rôle central au sein du dernier gouvernement et s'est présentée contre lui à la direction du parti. Le président américain Donald Trump n'a pas hésité à la qualifier de «terrible», cette semaine, lors de sa rencontre en face à face avec Mark Carney.
Cette semaine, lors de sa rencontre avec M. Carney, M. Trump s'est empressé de la qualifier de «terrible».
La rentrée parlementaire est prévue le 26 mai et M. Carney a annoncé que le roi Charles prononcerait le discours du Trône le lendemain.