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Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, s'engage à remettre aux Québécois et aux Québécoises les profits «déraisonnables» que les pétrolières font actuellement «à leur dépens» si le PQ accès au pouvoir le 3 octobre prochain.
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, s'engage à remettre aux Québécois et aux Québécoises les profits «déraisonnables» que les pétrolières font actuellement «à leur dépens» si le PQ accès au pouvoir le 3 octobre prochain.
Cette promesse a été faite lundi à Sept-Îles en présence de la candidate dans Duplessis, Marilou Vanier.
Le Parti québécois estime pouvoir remettre 1G$ dans les poches des Québécois en taxant les pétrolières canadiennes à la hauteur de 25% et en bonifiant le crédit d'impôt solidarité.
Le PQ espère que la mesure aurait un effet dissuasif chez les pétrolières, «qui deviendraient éventuellement moins gourmandes».
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«Pendant que les autres partis et le fédéral regardent passer le train, résignés, nous, nous avons le courage d’agir. Nous ne pouvons accepter que les Québécois, surtout ceux des régions et les moins bien nantis, soient ainsi pris au piège», peut-on lire dans un communiqué du PQ.
Selon des données publiées par le PQ issues de groupes de protection du consommateur, les grandes pétrolières auraient engrangé des profits records de 39 G$ entre octobre 2021 et mars 2022 – soit 10,8 G$ de plus que le 2e meilleur semestre (janvier à juin 2019) rapporté au cours des années 2011 à 2019.
« Les pétrolières font croire à la population que le prix très élevé de l’essence est normal, dans les circonstances. Mais il n’en est rien. Elles tiennent littéralement les Québécois en otage, pompant directement l’argent de leurs poches. Qu’est‑ce que ça prend, pour s’attaquer au problème? Du courage, et nous en avons. Nous taxerons ces pétrolières, à hauteur de 25 % de leurs surprofits, et remettrons cet argent là où il aurait dû rester, soit dans les poches des Québécoises et des Québécois », a déclaré Paul St-Pierre Plamondon.
Le chef du Parti Québécois croit par ailleurs que le noeud du problème par rapport aux prix de l'essence pour les contribuables est «l’existence d’un cartel de l’essence».
«Pour nous attaquer de façon durable aux surprofits des pétrolières, qui s’enrichissent à nos dépens, nous avons proposé à de nombreuses reprises d’agir là où le fédéral refuse de le faire, c’est-à-dire sur la concurrence. Dans cette optique, nous mettrons sur pied un bureau québécois de la concurrence qui aurait du mordant, ainsi que le pouvoir d’enquêter et d’infliger des sanctions pénales. Ainsi, nous pourrions aller chercher des millions de dollars, sortir de l’argent des coffres des pétrolières pour le remettre dans le portefeuille des Québécois. C’est à la source même du problème qu’il faut s’attaquer : aux pratiques de type cartel», a-t-il insisté.
Paul St-Pierre Plamondon affirme par ailleurs qu'il refuse d'attendre, même de demander, une intervention d’Ottawa, «car elle ne viendra pas – son parti pris en faveur des pétrolières de l’Ouest est clair et avéré».
Au débat des chefs jeudi dernier, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) avait accusé M. St-Pierre Plamondon de vouloir imposer une nouvelle taxe sur l'essence pour les automobilistes.
Questionné sur le sujet, M. St-Pierre Plamondon a répété qu'il n'en est rien. Il ne comprend pas pourquoi M. Legault a utilisé cet angle d'attaque. «Je ne sais pas pourquoi il parlait d'une taxe sur l'essence. On n'ajoute pas de taxe sur l'essence. Il n'en a jamais été question.»
Cet échange était «un moment très étrange», selon lui. «Il me parlait d'une taxe dont j'ignore l'existence. Je n'ai pas compris ce segment-là.»
En Europe, la Commission européenne a récemment proposé de lever un impôt exceptionnel sur le secteur énergétique afin d'aider financièrement les ménages et les entreprises aux prises avec une inflation élevée. Selon elle, une telle politique permettra de lever plus de 140 milliards d'euros (185 milliards $ CAN) pour les États membres.
L'Union européenne n'est pas la seule juridiction à tenter d'obtenir une plus forte contribution du secteur de l'énergie. Plus tôt cette année, le Royaume-Uni avait imposé un impôt ponctuel aux producteurs pétroliers et gaziers. Toutefois, la nouvelle première ministre Liz Truss s'est opposée à une telle mesure et a déjà indiqué qu'elle n'imposerait pas un nouvel impôt exceptionnel.
Aux États-Unis, la gauche demande que les sociétés pétrolières et gazières soient mises à contribution pour combattre l'inflation.
Au Canada, sur le plan de la politique fédérale, le NPD demande à Ottawa d'instaurer un impôt «sur les profits excessifs des sociétés pétrolières et gazières et des grandes chaînes d'épicerie». Cet argent pourrait être redistribué aux familles à petits et moyens revenus qui en arrachent à cause de l'inflation.
Même au gouvernement, les députés de la Coalition avenir Québec (CAQ) n'en ont pas fait assez pour les régions qu'ils représentent, affirme le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, tandis que la caravane péquiste est de passage sur la Côte-Nord.
«Ils représentent souvent la CAQ dans leur comté plutôt que de représenter leur comté à l'Assemblée nationale, a-t-il dit à propos des députés des élus du parti de François Legault. C'est très centralisé comme pouvoir.»
Questionné par un journaliste à savoir si les élus régionaux plaçaient les intérêts de la CAQ avant l'intérêt commun, M. St-Pierre Plamondon a dit que c'était son impression. «Je pense qu'on a eu plusieurs exemples de ça», a-t-il répondu lors d'une conférence de presse à Baie-Comeau.
«C'est dans la façon de garder le silence par rapport à des enjeux comme la crise du logement, la pollution de l'air, les places en CPE. Dans plusieurs régions du Québec, on ne les a pas vus. On ne les a pas entendus parce qu'ils ont reçu l'instruction de garder le silence.»
M. St-Pierre Plamondon a donné en exemple le cas de la députée de Laviolette-Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, qui a dit en juin dernier que le rôle de député était restrictif et qu'elle n'avait pas la même latitude que si elle était indépendante.
«C'est une conception de la démocratie où l'intérêt de la CAQ passe avant la résolution d'enjeux dans le comté et ça je trouve que c'est dommageable pour la démocratie.»
Avec des informations de La Presse canadienne