Politique

Drogue chez les jeunes: le PQ prend des engagements pour renverser la tendance

Le chef péquiste parraine une pétition

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Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, résume la session d'automne lors d'une conférence de presse, à l'Assemblée législative de Québec, le vendredi 9 décembre 2022. Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon. (Jacques Boissinot | La Presse canadienne)

Face à la hausse du nombre de jeunes morts intoxiqués par des drogues, opioïdes ou autres, le Parti québécois (PQ) réclame des gestes immédiats et s'engage à mettre en place des solutions pour renverser la tendance.

Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon parraine actuellement une pétition pour mieux protéger les jeunes.

Son parti promet par ailleurs des investissements supplémentaires pour des campagnes de prévention, mais aussi pour ajouter des ressources dans les CLSC et les écoles.   

M. St-Pierre Plamondon est alarmé par des statistiques inquiétantes, mais surtout, il a été touché par le témoignage à son bureau de circonscription d'une mère qui avait perdu son fils à la suite d'une surdose.

Un phénomène se répand: des jeunes peuvent commander de la drogue de synthèse par internet, sans savoir ce qu'elle contient vraiment, ce qui peut avoir des conséquences funestes, voire mortelles.   

«C'est un enjeu méconnu, qu'il faut sortir de l'ombre, a plaidé M. St-Pierre Plamondon, dans une entrevue avec La Presse Canadienne diffusée dimanche. C'est hypertragique. Ça peut arriver dans n'importe quelle famille, n'importe quelle région du Québec. Les chiffres sont en augmentation substantielle. »

Depuis 2019, le nombre de jeunes de moins de 29 ans morts d'une intoxication qui pourrait avoir été causée par les opioïdes ou d'autres drogues a augmenté de 26 %.  

Entre avril 2024 en mars 2025, 72 des 638 personnes mortes en raison d'une intoxication présumée aux opioïdes ou à d'autres drogues avaient moins de 29 ans.   

Aussi, entre 2020 et 2024, les interventions d'urgence dans les services de consommation et d'injection supervisées ont augmenté de façon dramatique. 

On est passé d'une moyenne de 20 par mois à 144 visites par mois.  

Le chef péquiste veut renverser la courbe. Il s'engage à augmenter les ressources dans les CLSC et les écoles pour lutter contre les dépendances.

Il veut aussi investir davantage dans les campagnes de prévention et de sensibilisation.

De même, il réclame des règles plus strictes en matière d'ordonnance pour réduire la surprescription de médicaments.

Car la surprescription peut amener à une dépendance et à la consommation de drogue plus nocive. 

Enfin, il souhaite qu'on «priorise une approche médicale à la crise des opioïdes», c'est-à-dire à la fois une meilleure collaboration entre le réseau de la santé, les organismes communautaires et les écoles, mais également, une meilleure prise en charge des personnes qui souffrent de dépendance.

La pétition sera accessible sur le site de l'Assemblée nationale à compter de lundi jusqu'au 24 novembre.