Le Parti québécois (PQ) a précisé ses intentions mardi après-midi sur son engagement à réduire la taxe sur l'essence au Québec pour l'harmoniser avec l'Ontario.
En entrevue, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a évoqué une harmonisation partielle et des hypothèses pour combler le manque à gagner pour le Trésor.
La semaine dernière, quand il avait lancé l'idée d'une diminution de la taxe sur l'essence, le ministre des Finances, Eric Girard, avait rétorqué que cela priverait le Trésor de 130 millions $ par tranche de 1 cent, soit le spectre d'une perte de 1,5 milliard $.
Car l'écart est important: selon les données les plus récentes, l'essence sans plomb se vendait 1,357 $ le litre lundi en Ontario, tandis que le prix au Québec varie entre 1,47 $ et 1,71 $ actuellement en fonction des régions, indique la Régie de l'énergie.
Questionné mardi matin sur comment il compenserait ce manque à gagner, M. St-Pierre Plamondon a rappelé qu'il avait proposé plusieurs options, qu'il n'était pas à la tête du gouvernement, que c'était une question fiscale et que le cadre financier du PQ en tiendrait compte aux élections de 2026.
En entrevue avec La Presse Canadienne en après-midi, il a parlé d'une harmonisation partielle qui pourrait coûter autour de 700 à 800 millions $.
«J'ai dit que l'harmonisation peut ne pas être parfaite», a-t-il rappelé.
Parmi les scénarios pour combler le trou de 700-800 millions $, il envisage qu'il pourrait par exemple avoir recours à diverses sources, notamment en puisant une partie dans le Fonds vert, une autre partie avec une taxe sur les profits des pétrolières et une autre partie pourrait être épongée à même le Fonds consolidé du gouvernement.
Le Parti libéral (PLQ) a clairement fermé la porte à une baisse de la taxe sur l'essence s'il prend le pouvoir en 2026.
Le député libéral Frédéric Beauchemin a affirmé qu'il ne fallait pas creuser encore davantage le trou, rappelant ainsi que le gouvernement caquiste prévoit un déficit de 13,6 milliards $ en 2025-2026.

