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Le Parti québécois (PQ) presse la Santé publique d'élaborer un plan de déconfinement, dans le contexte où le pic des hospitalisations liées à la COVID-19 semble être atteint.
Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, affirme en entrevue que les secteurs tels que la restauration, la culture et les sports souffrent de l'absence de prévisibilité et de la confusion autour des mesures sanitaires.
«On le voit à travers le monde, il y a des juridictions qui déconfinent, dit-il. Ayons une planification de ce déconfinement-là en fonction de critères objectifs, de manière à ce que ce soit planifié, donc ordonné.»
«Ça va réduire l'imprévisibilité et ça va également permettre plus de confiance et plus d'adhésion, parce que les gens vont comprendre sur la base de quels critères le gouvernement entend agir.»
M. St-Pierre Plamondon ne s'attend pas toutefois à ce que le plan du Québec contienne des dates précises.
«Quand on prend des engagements qui ne sont pas fondés sur des critères scientifiques, bien ça oblige de revenir sur nos pas et de dire une chose et son contraire en l'espace de quelques semaines», observe-t-il.
Le PQ réitère en outre sa demande pour que le directeur national de santé publique tienne des points de presse distincts de ceux du gouvernement.
Le parti dit constater que rien n'a changé avec l'arrivée du Dr Luc Boileau à la tête de la direction nationale de santé publique du Québec.
«Le Dr Boileau relève, dans la cellule de crise, du premier ministre et de ses conseillers en communication. On constate que la Santé publique parle toujours à travers la parole du premier ministre.
«Ce n'est pas comme si on voit une Santé publique indépendante», déplore Paul St-Pierre Plamondon.
Par ailleurs, le chef péquiste dit comprendre la frustration de la libérale Dominique Anglade, qui a claqué la porte des réunions hebdomadaires avec le premier ministre.
Lui-même a toutefois décidé de continuer d'y participer. Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a également indiqué vendredi qu'il serait de la partie.
«La frustration énoncée par Dominique Anglade est fondée. Vendredi dernier, j'ai eu le même sentiment à savoir que la rencontre sert davantage à soigner l'image du gouvernement (...) qu'à consulter réellement.
«Maintenant, je ne suis pas un gros adepte de la chaise vide. (...) Je préfère réitérer les demandes du PQ, maintenir le meilleur travail possible dans les circonstances, même si elles sont loin d'être idéales», a-t-il déclaré.