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En perte de vitesse depuis plusieurs mois, voire années, M. Plamondon a présenté le PQ comme «l'équipe Cendrillon du tournoi».
Le Parti québécois (PQ), qui part au plus bas dans les sondages, promet d’être «l’équipe Cendrillon» de la campagne électorale, a soutenu le chef Paul St-Pierre Plamondon.
«On est des gens authentiques, véritables, fiables. Et c’est ce qui fera de nous l’équipe Cendrillon du tournoi», a déclaré le leader péquiste au lancement officiel de sa campagne électorale, sous les applaudissements de quelques dizaines de militants et candidats réunis dans l’est de Montréal, dimanche, en fin de matinée.
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«L’équipe qui se rend pas mal plus loin que ce que tout le monde avait prédit, car devant le déclin que nous réserve le Canada, nous n’acceptons pas l’invitation de la CAQ (Coalition avenir Québec) à se résigner. Nous choisissons l’espoir et la rigueur», a-t-il ajouté en conférence de presse au parc de la Promenade-Bellerive, sur le bord du fleuve Saint-Laurent, dans la circonscription où il se porte candidat.
Le récent sondage Léger-Journal de Montréal donnait 9 % au PQ dans les intentions de vote. Pour remonter la pente, la formation entend miser sur l’indépendance et l’avenir du français.
«On va surprendre agréablement parce que ce dont le Québec a besoin en ce moment, ce sont des gens authentiques qui sont là par conviction, pour de bonnes raisons. L’électorat saura nous répondre», a-t-il mentionné.
Le parti veut être le «point de ralliement» des centaines de milliers d’indépendantistes et les convaincre de voter pour le PQ, a affirmé M. St-Pierre Plamondon.
«Les plus de deux millions d’indépendantistes vont retrouver un Parti québécois qui assume complètement le caractère nécessaire et urgent du projet, et qui assume des questions à très court terme comme le déclin du français», a-t-il fait valoir, disant que cette élection sera «déterminante» pour le Québec.
Plus tard dans la journée en mêlée de presse, il a réitéré qu’un vote pour le Parti québécois est «un vote qui déclenche le processus» d’accession vers l’indépendance.
Le chef péquiste n’a pas manqué de décocher des flèches à l’endroit du parti de François Legault, la CAQ, le traitant d’«arrogant» qui invite à la «résignation» avec son «fédéralisme à-plat-ventrisme».
La formation caquiste fait dans «l’autopromotion» et la «vantardise constamment», estime M. St-Pierre Plamondon. «La CAQ recrute des candidats à coup de limousines. Et ces candidats sont déjà en train de négocier les sièges chauffants dans leur véhicule», a-t-il déploré.
Son premier discours de la campagne électorale n’a toutefois pas fait mention d’une des préoccupations de l’heure au sein de la population : la hausse du coût de la vie. M. St-Pierre Plamondon a promis que le plan du PQ sur cette question sera présenté plus tard pendant la campagne.
Le chef péquiste porte les couleurs du parti dans Camille-Laurin, anciennement Bourget. Le siège est loin d’être acquis pour le chef péquiste. La CAQ avait emporté la circonscription de l’est de Montréal avec seulement 500 voix de majorité contre l’ex-ministre du PQ Maka Kotto. Mais suivait tout près au troisième rang Québec solidaire, qui convoite aussi ce siège.
M. St-Pierre Plamondon s’est rendu en milieu d’après-midi, dimanche, au local électoral de la circonscription où il a rencontré des militants. Il a fait une tournée du local de la rue Sherbrooke Est, situé en diagonale d’un complexe funéraire. Sur un tableau accroché au mur, il a écrit avec une craie blanche «Paul président!» au-dessus de mots étant déjà inscrits, «de la république!».
En plus de mener une lutte pour faire son entrée à l’Assemblée nationale, M. St-Pierre Plamondon devra s’attarder à sauver des circonscriptions péquistes pouvant basculer aux mains de la CAQ.
L’une de ces batailles est celle dans Joliette où la députée sortante des 14 dernières années, Véronique Hivon, a annoncé son départ de la vie politique.
C’est une candidate du même prénom qui tentera de lui succéder, Véronique Venne, mairesse de Sainte-Marie-Salomé. La CAQ y présente François St-Louis qui avait terminé derrière Mme Hivon aux élections de 2018.
La caravane péquiste s’est arrêtée dimanche en fin de journée dans la circonscription de Lanaudière. Le chef s’est rendu, accompagné de sa candidate, à la rencontre de citoyens au Musée d’art de Joliette et dans les rues de la ville. Il a ensuite participé à un rassemblement militant dans un restaurant du centre-ville en présence de Mme Hivon.
Paul St-Pierre Plamondon a parlé d’un choix `significatif' et `symbolique' pour organiser sa première activité militante de la campagne électorale à Joliette.
Une circonscription où l’on retrouve «un très grand nombre d’indépendantistes» et où «les gens ont toujours été très bien servis par le Parti québécois», a-t-il dit en mêlée de presse.
Pendant la tournée dans les rues de Joliette, un citoyen s’est exclamé; «une autre Véronique!» lorsque la nouvelle candidate péquiste s’est présentée avec une poignée de main.
Véronique Venne affirme d’ailleurs suivre le chemin de Mme Hivon qui l’a inspirée à se lancer en politique. En mêlée de presse, Mme Venne a dit remarquer dans son porte-à-porte que les citoyens «décèlent» qu’elle a «la même énergie» que la députée sortante.
Mme Hivon a décrit devant les militants sa successeure comme une «alliance parfaite» entre l’idéalisme et le pragmatisme, parlant d’une femme de terrain avec des idées audacieuses.