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Même si la pandémie de COVID-19 semble derrière nous, des médecins jugent que le port du masque demeure une bonne idée.
Même si la pandémie de COVID-19 semble derrière nous, des médecins jugent que le port du masque demeure une bonne idée.
Selon des spécialistes des maladies infectieuses, il existe encore des circonstances qui devraient convaincre les Canadiens de continuer à porter le masque.
Vendredi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la COVID-19 n'était plus considérée comme une urgence internationale. Toutefois, cette annonce ne signifie pas que la pandémie est complètement finie. L'OMS a noté des pics récents de cas en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient. L'agence de santé des Nations unies affirme que des milliers de personnes meurent encore du virus chaque semaine.
Plusieurs spécialistes, comme la Dre Allison McGeer, du Sinai Health Systems, de Toronto, craint que les Canadiens baissent la garde à la suite de l'annonce de l'OMS.
«Déjà, au Canada, le comportement des gens reflète l'opinion que la pandémie est terminée», lance-t-elle.
Les médecins espèrent que les individus continueront à porter le masque, du moins pour un certain temps encore.
Fatima Kakkar, une pédiatre infectiologue du centre de recherche du CHU-Ste-Justine de Montréal, dit que le port du masque dans un milieu de soins demeure une idée sensée. Cela permet de protéger le patient et le personnel soignant, non seulement contre la COVID-19, mais aussi contre des maladies comme l'influenza ou le virus respiratoire syncytial (VRS).
Elle ajoute qu'il est très important de porter le masque dans les hôpitaux pendant les saisons propices aux virus respiratoires.
«Je ne peux pas m'imaginer aller voir mes patients sans porter un masque», dit la Dre Kakkar.
Le port du masque peut être «un héritage positif» de la pandémie, avance-t-elle.
«J'espère qu'elle aura permis de normaliser le port du masque dans les lieux à haut risque. C'est devenu un réflexe. On va voir un patient atteint d'un cancer, on a voir un nouveau-né, c'est normal de vouloir les protéger.»
Si l'obligation de porter un masque dans un lieu public a été levée depuis plusieurs mois déjà, certains grands hôpitaux exigent que les visiteurs le portent, une décision tout à fait logique, juge la Dre Lynora Saxinger, une spécialiste de l'Université de l'Alberta.
Elle se rappelle que même avant la pandémie, les gens arrivaient sans se protéger dans un hôpital en présentant toutes sortes de symptômes.
«Auparavant, on venait voir quelqu'un qui souffrait peut-être d'une pneumonie. Ce patient toussait, mais on entrait quand même dans la chambre. Il y a eu un net changement dans la volonté de porter un masque 1/8dans un milieu de soins 3/8. »
Les établissements de soins de longue durée et autres résidences pour personnes âgées sont des endroits «évidents» pour porter le masque, notamment dans les quartiers où un virus circule, souligne la Dre McGreer.
«Plusieurs personnes qui vont dans des établissements à longue durée seront disposées à porter un masque s'ils ne veulent pas une épidémie. »
Selon la Dre Saxinger, il est important de mieux évaluer les situations. Ainsi, elle ne portera peut-être pas le masque si elle marche dans un corridor d'un hôpital, mais elle le mettra si elle approche un patient âgé.
Et si le patient a des problèmes à l'entendre, elle pourrait alors retirer le masque afin qu'il puisse la comprendre.
Évaluer les situations permet aussi de déterminer si on porte le masque à l'extérieur d'un hôpital.
Les gens immunodéprimés qui sont «évidemment plus à risque d'attraper quelque chose» peuvent décider de continuer à porter le masque pour se protéger, conseille la Dre McGeer.
«Je continue d'encourager les personnes âgées de mon entourage. Si elles prennent l'avion ou si elles vont dans un lieu à haut risque de mettre un masque», dit aussi la Dre Kakkar