Début du contenu principal.
Le dirigeant Kim Jong-un a demandé à ses forces nucléaires de renforcer leur préparation à la guerre face à l'expansion des exercices militaires de son rival, les États-Unis.
La Corée du Nord a décrit lundi son dernier lancement de missile balistique comme une attaque nucléaire simulée contre la Corée du Sud alors que le dirigeant Kim Jong-un a demandé à ses forces nucléaires de renforcer leur préparation à la guerre face à l'expansion des exercices militaires de son rival, les États-Unis.
Le reportage de l'agence de presse officielle Korean Central News Agency (KCNA) de Pyongyang a été publié après que les militaires sud-coréens et japonais ont détecté dimanche que la Corée du Nord tirait un missile balistique à courte portée dans les eaux au large de sa côte orientale.
Le lancement a eu lieu moins d'une heure avant que les États-Unis ne fassent voler des bombardiers B-1B à longue portée pour un entraînement conjoint avec des avions de guerre sud-coréens dans le cadre du plus grand entraînement combiné des alliés depuis des années, que la Corée du Nord a condamné comme étant une pratique pour une éventuelle invasion.
À lire également :
KCNA a déclaré que le missile, qui a parcouru environ 800 kilomètres, était équipé d'une fausse ogive nucléaire et que le test a réaffirmé la fiabilité des dispositifs de contrôle de l'explosion nucléaire et des détonateurs d'ogive de l'arme. Le lancement était la dernière étape d'un exercice de deux jours qui impliquait également des exercices de commandement et de contrôle nucléaires et la formation d'unités militaires pour passer plus rapidement à une posture de contre-attaque nucléaire.
Kim Jong-un, qui a été montré dans les médias en train d'assisté au lancement du missile avec sa fille, a demandé à son armée de mener systématiquement de tels exercices simulant les conditions de guerre réelles pour rendre les unités «plus parfaitement préparées dans leur position active de contre-attaque nucléaire immédiate et écrasante à tout moment».
Soutenant que ses ennemis deviennent «de plus en plus prononcés dans leurs mouvements d'agression», Kim Jong-un a insisté sur la nécessité de renforcer sa dissuasion nucléaire «de manière exponentielle» et a défini des «tâches stratégiques» non spécifiées pour développer davantage ses forces nucléaires et améliorer leur préparation de guerre, a rapporté KCNA.
L'agence indiquait que la Corée du Nord pourrait monter la barre dans ses démonstrations d'armes dans les semaines ou les mois à venir.
Le lancement à courte portée de dimanche était le cinquième événement de missiles de la Corée du Nord ce mois-ci et le troisième depuis que les militaires américains et sud-coréens ont commencé des exercices conjoints le 13 mars. Les exercices, qui doivent se poursuivre jusqu'à jeudi, comprennent des simulations informatiques et des exercices sur le terrain qui sont les plus importants du genre depuis 2018.
La Corée du Nord vient de connaître une année record d'activités de test, avec plus de 70 missiles tirés en 2022, alors que Kim Jong-un accélère une poussée nucléaire visant à forcer les États-Unis à accepter l'idée de la Corée du Nord en tant que puissance nucléaire et à négocier, en position de force, un allègement des sanctions dont le besoin se fait cruellement sentir.
À New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a prévu une réunion publique d'urgence lundi matin à la demande des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Albanie, de l'Équateur, de la France et de Malte en réponse au lancement du missile balistique intercontinental par la Corée du Nord le 16 mars.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu vendredi une réunion informelle au cours de laquelle les États-Unis, leurs alliés et des experts des droits de l'homme ont braqué les projecteurs sur ce qu'ils ont décrit comme la situation désastreuse des droits en Corée du Nord.
La Chine et la Russie ont dénoncé la réunion comme une décision politisée susceptible d'aggraver encore les tensions dans la péninsule coréenne.
La délégation nord-coréenne à l'ONU a publié dimanche une déclaration qualifiant d'illégale la réunion portant sur «notre inexistante question des droits de l'homme». Elle a également dénoncé que les États-Unis avaient organisé la réunion de vendredi «tout en organisant un exercice militaire conjoint agressif qui constitue une grave menace pour notre sécurité nationale».