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Le plan d'action 2025-2030 de Québec en économie sociale dévoilé

«Le gouvernement intervient [...] pour aider des entreprises collectives à aider la population.»

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fb48e455362928c010fe613d79c5e81e6729a194045daceb488013521a68ef24.jpg Le ministre délégué à l'Économie, Christopher Skeete, photographié lors d'une période des questions à l'Assemblée nationale, à Québec, le 18 mars 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot (LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot)

Le plan d'action gouvernemental en économie sociale passe de 136 millions $ pour le précédent plan à 142 millions $ sur cinq ans pour la période 2025-2030.

Le ministre délégué à l'Économie, Christopher Skeete, en a fait l'annonce, vendredi, au cours d'une conférence de presse à Montréal, dans une entreprise qui s'occupe de réparation de vélos, notamment des fameux Bixi.

Québec espère ainsi donner le coup de pouce nécessaire à plusieurs entreprises d'économie sociale qui en ont bien besoin, qu'il s'agisse de soins aux aînés à domicile, de logement, de formation, d'alimentation ou autre.

La somme devrait permettre de réaliser 4000 «activités d'accompagnement et de financement» qui, ensemble, devraient aboutir à des investissements totaux de 565 millions $, a expliqué le ministre.

«Quand on parle d'économie sociale, il ne s'agit pas de faire des subventions. Le gouvernement intervient pour donner des leviers financiers pour aider ces entreprises collectives à aider la population», a-t-il expliqué.

Comparativement au précédent plan, certaines modifications ont été apportées.

Par exemple, le plan renouvelé permet de «mettre les autres ministères et organismes au premier plan», affirme-t-il, en déplorant le fait que les ministères concernés connaissent trop peu les perspectives qu'offre l'économie sociale.

«Beaucoup de mes collègues ministres et dans les organisations gouvernementales gagneraient à mieux connaître l'économie sociale, parce que, peut-être, ça pourrait les aider à résoudre beaucoup de problèmes de société. Je pense, entre autres, à ma collègue Sonia Bélanger (ministre responsable des Aînés) qui, elle, va déployer les ESSAD  — les entreprises d'économie sociale en aide à domicile — pour aider le gouvernement à remplir sa mission de santé», donne en exemple le ministre Skeete.

Il estime que le plan renouvelé pour 2025-2030 pourrait permettre aussi de «davantage mettre en plan l'économie sociale comme une alternative à l'économie traditionnelle».

Béatrice Alain, directrice générale du Chantier de l'économie sociale, s'est réjouie de l'annonce du renouvellement du plan d'action gouvernemental. «Le renouvellement du soutien au Chantier, ainsi que la priorité portée à des secteurs stratégiques témoignent d’une reconnaissance du rôle essentiel de l’économie sociale. Il démontre également la capacité de notre écosystème à soutenir des entreprises existantes et en démarrage, à innover pour repenser la logique économique au bénéfice du bien commun.»

L'Institut de la statistique du Québec a justement publié, vendredi, le portrait statistique de l'économie sociale pour l'année 2022. Il en ressort que, cette année-là, 11 360 entreprises d'économie sociale, présentes dans toutes les régions, ont donné du travail à 248 000 salariés.

Lia Lévesque

Lia Lévesque

Journaliste