Une icône de la culture populaire québécoise, Paul Ross, alias le «PFK Kid», est décédée cette fin de semaine. C’est en 1978, dans leur documentaire Pea Soup, que Pierre Falardeau et Julien Poulin, que celui qui était alors un jeune garçon apparaît pour la première fois. Des années plus tard, en 2004, il est révélé au grand public lorsque sont réunies les premières œuvres du duo dans un coffret DVD.
Des proches de Paul Ross ont annoncé la nouvelle sur les réseaux sociaux.
La séquence qui a rendu Ross populaire le montre torse nu, coiffé d’un chapeau sorti d’une succursale Poulet frit Kentucky (PFK), mangeant du poulet de la chaîne à même un baril et répondant avec candeur aux questions de Falardeau et Poulin.
«Si tu gagnais le million?», lui demandent ses interlocuteurs.
«J’achèterais un bicycle à lui, une Volkswagen à toi, un autre char à lui, un magasin de PFK, un magasin de chinois, une maison… J’achèterais une maison à lui, j’achèterais une maison à toi», énumère-t-il, en faisant étalage de sa générosité. «Le reste»? Il l’aurait placé à la banque… ou l’aurait «gaspillé», selon ses dires.
Malheureusement, Paul Ross n’aura pas eu cette chance et aura eu droit à un chemin de vie plutôt cahoteux.
40 ans plus tard, le fils de Pierre Falardeau, Jules, et le journaliste de 24 heures Frédéric Guindon retrouvent Paul Ross. Ils prennent alors de ses nouvelles et on peut apprendre qu’il a multiplié les infractions criminelles et les passages en prison. La rencontre fait l’objet d’un court documentaire publié sur le Web, qui revisite l’entretien.
«Ton père [Pierre Falardeau] aimait comment je parlais. J’étais rock and roll un peu, à l’âge de 6 ans», se souvient Ross.
«Hier soir, on m'a annoncé le décès de Paul Ross. Au départ, pour moi, c'était le PFK Kid. Puis, c'est devenu un ami. Deux affaires qui me restent en tête quand je pense à Paul: sa générosité et son sens de l'humour. Tu peux reposer en paix mon chum. Mes sympathies à ses proches», a réagi Jules Falardeau sur les réseaux sociaux.

