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Le pape saint Jean Paul II savait que des prêtres sous son autorité agressaient sexuellement des enfants et il a tenté de camoufler le tout à l'époque où il était archevêque dans sa Pologne natale, selon des informations diffusées par la télévision locale
Le pape saint Jean Paul II savait que des prêtres sous son autorité agressaient sexuellement des enfants et il a tenté de camoufler le tout à l'époque où il était archevêque dans sa Pologne natale, selon des informations diffusées par la télévision locale.
Lors d'un reportage diffusé tard lundi, la chaîne polonaise TVN24 identifie trois prêtres que le futur pape, qui était à ce moment l'archevêque Karol Wojtyla, a déplacé de paroisse en paroisse dans les années 1970, dont un qui a été envoyé en Autriche, après qu'ils aient été accusés d'avoir agressé des mineurs.
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Deux des prêtres ont éventuellement été incarcérés pour ces agressions, selon l'enquête de TVN24. Wojtyla a été archevêque de Cracovie entre 1964 et 1978, quand il est devenu le pape Jean Paul II. Il est mort en 2005 et a été canonisé en 2014 au terme d'un processus accéléré.
TVN24 cite des documents compilés par les services de sécurité de l'ère communiste, qui cherchaient à ternir l'image de l'Église catholique et qui disposaient d'informateurs dans ses rangs. Le journaliste Marcin Gutowski a aussi parlé à plusieurs victimes présumées et à un individu qui prétend avoir informé Wojtyla, dans les années 1970, des agissements d'un prêtre.
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La chaîne cite aussi une lettre envoyée par Wojtyla à l'archevêque de Vienne pour lui recommander le prêtre Boleslaw Sadus. Il ne mentionne pas dans sa lettre que le père Sadus avait agressé deux garçons. Le père Sadus a hérité d'une paroisse en Autriche.
TVN24 conclut que Wojtyla savait hors de tout doute que des prêtres de son archidiocèse étaient des agresseurs et qu'il a tenté de camoufler la situation.
Le reportage a provoqué un tollé en Pologne. Certains observateurs y voient une tentative de la part des forces de la gauche de détruire la mémoire de Jean Paul II. D'autres réclament que l'Église catholique dise toute la vérité.
L'élévation de Wojtyla à la papauté en 1978 a donné à la population majoritairement catholique de la Pologne le courage de s'opposer ouvertement au régime communiste, et éventuellement de le renverser.