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«Les deux sont contre la vie, qu'il s'agisse de celui qui expulse les migrants ou de celle qui soutient le meurtre des bébés.»
Le pape François a critiqué vendredi les deux candidats à l'élection présidentielle américaine pour ce qu'il a qualifié de politiques «anti-vie» sur l'avortement et l'immigration. Il a conseillé aux catholiques américains de choisir celui qu'ils considèrent comme le «moindre mal» le 5 novembre.
«Les deux sont contre la vie, qu'il s'agisse de celui qui expulse les migrants ou de celle qui soutient le meurtre des bébés», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse organisée dans un avion durant son vol de retour vers Rome après sa tournée dans quatre pays d'Asie.
Ni le candidat républicain Donald Trump ni la candidate démocrate Kamala Harris n'ont été explicitement nommés.
Le pape François a tenu des propos très durs lorsqu'on lui a demandé de donner son avis sur leurs positions concernant deux questions brûlantes de l'élection américaine — l'avortement et l’immigration — qui sont également des préoccupations majeures pour l'Église catholique.
L’Argentin a fait du sort des migrants une priorité de son pontificat et s'exprime fréquemment sur ce sujet. Tout en maintenant fermement l'enseignement de l'Église interdisant l'avortement, le pape François n'a pas mis l'accent sur la doctrine de l'Église autant que ses prédécesseurs.
Il a souligné que l'immigration est un droit décrit dans les Écritures et que quiconque ne suit pas l'appel biblique à accueillir les étrangers commet un «grave péché».
Il a également parlé sans détour de l'avortement. «L’avortement, c'est tuer un être humain. Vous pouvez aimer le mot ou non, mais c'est un meurtre. Nous devons le voir clairement de cette façon», a-t-il déclaré.
Le pape François a également rappelé le devoir civique de voter.
«Il faut voter et choisir le moindre mal. Qui est le moindre mal, la femme ou l'homme? Je n'en sais rien. Chacun, en son âme et conscience, doit y réfléchir», a-t-il affirmé.
Ce n'est pas la première fois que le pape François s'exprime sur une élection américaine. Lors de la campagne de 2016, il avait été interrogé sur le projet de Donald Trump de construire un mur à la frontière américano-mexicaine. Il avait alors dit que quiconque construit un mur pour empêcher les migrants d'entrer dans le pays «n'est pas chrétien».
Dans sa réponse vendredi, il a rappelé qu'il a déjà célébré une messe à la frontière américano-mexicaine et qu'«il y avait tant de chaussures de migrants qui ont malheureusement fini là-bas».
De son côté, la conférence des évêques catholiques des États-Unis a qualifié l'avortement de «priorité absolue» pour les catholiques américains dans les conseils qu'elle a publiés à l'intention des électeurs.