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Le NPD ne sera pas un parti reconnu à la Chambre des communes

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ef4a7f2abae6f80ccd1d3202d4ae3ce13f52d6238e17f9c3c219e5030935b0c1.jpg Le chef intérimaire du NPD, Don Davies, à Ottawa le lundi 14 novembre 2022 à Ottawa. LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld ( LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld)

Le chef intérimaire du Nouveau Parti démocratique (NPD), Don Davies, a assuré lundi que le parti jouerait toujours un rôle extrêmement important au sein du Parlement, même s'il n'obtiendra pas le statut de parti officiel.

Le leader du gouvernement à la Chambre, Steven MacKinnon, a déclaré en matinée que le NPD ne bénéficierait pas du statut de parti officiel, car la loi stipule qu'une formation politique doit obtenir au moins 12 sièges pour être reconnue. Le NPD a été réduit à seulement sept sièges lors des élections du mois dernier.

Sans le statut de parti officiel, le NPD ne sera pas autorisé à poser des questions quotidiennes pendant la période des questions, ne se verra pas garantir de sièges aux comités permanents et perdra les ressources financières accordées aux partis reconnus.

S'adressant aux journalistes sur la Colline du Parlement, M. Davies a déclaré que, dans un gouvernement minoritaire, tout parti disposant de sept sièges «dispose évidemment d'un équilibre des pouvoirs».

«Je pense que nous allons pouvoir jouer un rôle extrêmement important au sein de ce Parlement», a-t-il dit. «Je pense que, comme dans tout gouvernement minoritaire, nous avons une réelle occasion de promouvoir des politiques progressistes et de demander des comptes au gouvernement, ce qui est impossible dans un gouvernement majoritaire.»

 

Interrogé sur l'obtention de sièges au sein des comités par le NPD, M. Davies a déclaré que le parti mène actuellement des «discussions fructueuses» avec d'autres partis à ce sujet. 

Le chef néo-démocrate par intérim a ajouté que le parti se concentrait sur l'obtention de ressources et qu'il conserverait ses bureaux.

«Il y a des manières créatives d'aller chercher ces ressources-là, a indiqué le chef intérimaire. Les lignes de communication sont encore ouvertes avec les autres partis politiques. On va voir dans les prochains jours ce qu'on est capable de faire.»

«Une chose est sûre, c'est qu'on représente la voix de 1,2 million de personnes et que ces gens-là ont le droit d'être bien représentés avec des députés qui sont capables d'avoir les outils pour faire le travail. Pour nous, c'est une question de respect envers ces électeurs et ces électrices», a-t-il argué.

M. Davies a déclaré à La Presse Canadienne avoir discuté avec le Cabinet du premier ministre au sujet de l'obtention du statut de parti officiel pour le NPD à la Chambre des communes. Il a cité plusieurs cas antérieurs où des assemblées législatives provinciales ont accordé le statut de parti à un parti d'opposition.

Le seuil pour obtenir le statut de parti officiel a été ajusté par le passé pour refléter la composition du Parlement, rappelle-t-il.

«Nous nous sommes renseignés à ce sujet, mais le gouvernement ne semble pas intéressé. Mais ce qui nous intéresse le plus, c'est simplement d'obtenir les ressources nécessaires pour mieux faire entendre la voix des Canadiens à la Chambre des communes», a fait valoir M. Davies.

Le NPD a déjà perdu son statut de parti officiel lors des élections de 1993, mais il a réussi à le récupérer lors du scrutin de 1997.

David Baxter

David Baxter

Journaliste

Catherine Morrison

Catherine Morrison

Journaliste