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Les 12 395 dossiers d’insolvabilité enregistrés en mai représentent une hausse de 2,3 % par rapport à avril.
Les statistiques sur l’insolvabilité de mai indiquent une hausse par rapport à avril, mais une baisse comparativement à l’année dernière, lorsque la Banque du Canada n’avait pas encore commencé à baisser ses taux d’intérêt.
Les 12 395 dossiers d’insolvabilité enregistrés en mai représentent une hausse de 2,3 % par rapport à avril, mais une baisse de 2,6 % comparativement à mai de l’année dernière, selon les données publiées mardi par le Bureau du surintendant des faillites.
Les dossiers d’insolvabilité de consommateurs constituent la majeure partie des dossiers, soit 12 004, dont 2631 faillites et 9373 propositions, tandis que les dossiers d’insolvabilité d’entreprises se sont élevés à 391 en mai, dont 301 faillites et 90 propositions.
Les emprunteurs canadiens ont connu un certain soulagement financier par rapport à mai de l’année précédente, alors qu’il s’agissait de la dernière fois que les taux d’intérêt étaient à 5 %. La Banque du Canada a ensuite entamé une série de baisses pour porter son taux directeur à 2,75 % en mars.
Néanmoins, des pressions économiques plus larges pèsent toujours, selon André Bolduc, président de l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation.
«Bien que les récentes baisses de taux d’intérêt et les pauses subséquentes aient pu offrir un certain soulagement initial, de nombreux ménages sont toujours aux prises avec un coût de la vie élevé et persistant, des revenus stagnants et des dettes accumulées pendant une période de taux d’emprunt élevés.»
Le nombre de dossiers d’insolvabilité de consommateurs pour les cinq premiers mois de l’année est supérieur de 7,6 % à celui des quatre années précédant la pandémie, ce qui témoigne d’un stress accru, explique-t-il.
«Ces chiffres établissent une nouvelle base de référence pour les dossiers d’insolvabilité et les difficultés financières au Canada.»
Le Bureau du surintendant des faillites note que, pour la période de 12 mois allant jusqu’à la fin mai, les dossiers d’insolvabilité de consommateurs ont augmenté de 5,0 % par rapport à l’année précédente.
Les faillites d’entreprises ont toutefois diminué de 13,3 % par rapport à l’année précédente, après une forte hausse des dépôts au début de 2024, lorsque les prêts aux entreprises du gouvernement fédéral liés à la pandémie sont arrivés à échéance.
Le Bureau constate que les entreprises des secteurs de l’hébergement et de la restauration ainsi que des arts, des spectacles et des loisirs — parmi les plus touchés par la pandémie — ont enregistré les plus fortes baisses durant la dernière année par rapport à la précédente, tandis que les dépôts dans les secteurs des services publics, de l’agriculture, de la foresterie et des soins de santé ont enregistré les plus fortes hausses.
Bien que les dépôts d’entreprises affichent une baisse par rapport à l’année précédente, les dépôts de mai demeurent supérieurs de 29 % à la valeur de référence entre mai 2016 et décembre 2019, rappelle M. Bolduc.
«Les niveaux d’insolvabilité des entreprises demeurent élevés par rapport aux normes prépandémiques», ajoute-t-il.
«Cette tendance continue reflète l’impact durable des perturbations économiques, des pressions inflationnistes et de l’évolution des incertitudes pour les entreprises canadiennes.»