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L'arrestation d'un homme de Winnipeg accusé d'avoir tué quatre femmes, qui seraient toutes autochtones, montre que les femmes et les filles vulnérables sont exposées à des conséquences dangereuses si les gouvernements ne travaillent pas de concert pour mettre fin à la violence sexiste et raciale, affirment les militants autochtones.
Plusieurs groupes autochtones exhortent les gouvernements et les autres institutions au pouvoir à répondre aux 231 «appels à la justice» contenus dans le rapport final de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, publiée en 2019.
«La volonté politique de tous les ordres de gouvernement est nécessaire pour mettre fin à ce génocide qui a cours», a estimé vendredi dans un communiqué le Cercle national de la famille et des survivants.
L'organisme soutient que les femmes autochtones sont des victimes disproportionnées de violence au Canada en raison du «racisme et de la misogynie incontrôlés».
La police de Winnipeg a accusé jeudi Jeremy Skibicki, 35 ans, de meurtre au premier degré relativement à la mort de Morgan Harris, 39 ans, de Marcedes Myran, 26 ans, et d'une autre femme non identifiée. Leurs corps n'ont pas été retrouvés.
Skibick avait déjà été arrêté et accusé le 18 mai dernier du meurtre au premier degré de Rebecca Contois, 24 ans, dont des restes avaient été retrouvés dans une poubelle près d'un immeuble d'habitation. La police a ensuite retrouvé d'autres restes dans un dépotoir de Winnipeg.
Le ministre fédéral des Relations Couronne-Autochtones affirme qu'Ottawa ne réussit pas à protéger les femmes et les filles autochtones comme il le devrait, malgré les sommes allouées.
Marc Miller a déclaré vendredi qu'il était choqué et «un peu honteux» d'apprendre que la police de Winnipeg avait accusé un homme du meurtre présumé de quatre femmes au printemps dernier. Il estime qu'il s'agit là de l'héritage d'une «histoire dévastatrice» qui a encore des répercussions aujourd'hui.
Jeremy Skibicki a été accusé de quatre chefs de meurtre au premier degré relativement à la mort de Rebecca Contois, 24 ans, Morgan Harris, 39 ans, Marcedes Myran, 26 ans, et d'une quatrième femme non identifiée. Trois des corps n'ont pas été retrouvés. Les trois victimes identifiées sont autochtones et la police croit que la quatrième l'est aussi.
Skibicki avait été d'abord accusé d'un chef de meurtre au premier degré le 18 mai dernier, et maintenu en détention, après la découverte des restes de Rebecca Contois dans une poubelle près d'un immeuble. La police a ensuite retrouvé d'autres restes de cette victime dans un dépotoir de Winnipeg.
Mme Contois vivait à Winnipeg, mais elle était membre de la communauté ojibwée d'O-Chi-Chak-Ko-Sipi, au Manitoba, également connue sous le nom de «Crane River». Mmes Harris et Myran, qui vivaient également à Winnipeg, étaient toutes deux membres de la communauté ojibwée-dakota de Long Plain, au Manitoba.
La police a déclaré que les trois femmes avaient été tuées en mai dernier, alors que la quatrième aurait été tuée autour du 15 mars.