La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a attribué jeudi aux opérations antidrogue de son gouvernement la baisse de 50 % des saisies américaines de fentanyl à la frontière entre les deux pays.
Mis sous pression par le président américain Donald Trump pour freiner le trafic de fentanyl, qui a fait des milliers de morts aux États-Unis, le Mexique a présenté les résultats de sa lutte contre le trafic de drogue depuis que Mme Sheinbaum a pris ses fonctions en octobre.
La dirigeante mexicaine a cité des chiffres des douanes et de la protection des frontières aux États-Unis montrant que leurs saisies de fentanyl avaient diminué de moitié environ ces derniers mois par rapport à l’année précédente.
« La baisse (des saisies) de fentanyl depuis octobre, date à laquelle nous avons pris nos fonctions, est de 50 %, comme le reconnaissent les propres institutions du gouvernement américain », a déclaré Claudia Sheinbaum lors de sa conférence de presse matinale.
« Plus de fentanyl est saisi au Mexique et il ne traverse plus les États-Unis », a-t-elle ajouté. « Ce n’est pas seulement du fentanyl. Ce sont aussi des méthamphétamines. »
Selon la présidente de gauche, plus de 1 000 laboratoires de méthamphétamine ont été détruits depuis le début de son mandat, ce qui a infligé une perte de 43 milliards de pesos (près de 2 milliards d’euros) au crime organisé.
La DEA, l’agence anti-drogue américaine, affirme que les cartels mexicains sont « au cœur » de la crise liée aux drogues de synthèse aux États-Unis.
En réponse à une pression croissante de l’administration Trump, Mme Sheinbaum a accepté en mars de déployer 10 000 soldats supplémentaires à la frontière entre les deux pays pour lutter contre le trafic de drogue et l’immigration illégale.
Washington affirme que le Mexique n’en fait toujours pas assez et a menacé d’imposer des droits de douane de 30 % sur les importations mexicaines à compter du 1er août.
Mme Sheinbaum a déclaré que son administration faisait « tout son possible » pour éviter ces sanctions et qu’elle parlerait avec Donald Trump la semaine prochaine, si nécessaire, pour tenter de parvenir à un accord.