Le gouvernement mexicain a précisé que rien n'indiquait que l'avion qu'il a intercepté chargé de cocaïne provenait du Salvador, selon une lettre publiée par le président salvadorien Nayib Bukele.
Ce document, mis en ligne sur la plateforme X par le leader populiste, fait suite à un différend diplomatique entre M. Bukele et des responsables mexicains. Le chef de la sécurité mexicaine avait affirmé que les autorités pensaient qu'un avion intercepté avec une importante quantité de drogue provenait du Salvador.
Ces affirmations ont irrité M. Bukele, qui a rappelé l'ambassadeur du Salvador au Mexique et exigé une correction de la part du gouvernement mexicain. M. Bukele a bâti une grande partie de sa popularité sur sa répression de la criminalité, particulièrement dans le milieu de la drogue.
Il a répondu à cette affirmation par le mot «FAUX» dans une publication sur X, qui détaillait ensuite la trajectoire présumée de l'avion. M. Bukele a également souligné que les trois hommes arrêtés avec l'avion étaient des citoyens mexicains.
Le chef de la sécurité mexicaine, Omar García Harfuch, était revenu sur sa déclaration initiale selon laquelle l'avion provenait du Salvador, pour affirmer plus tard que les autorités mexicaines avaient repéré l'avion sur leur radar alors qu'il survolait la capitale salvadorienne, bien qu'en haute mer. La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a affirmé jeudi qu'elle ne s'engagerait pas dans un différend avec son homologue salvadorien.
Vendredi, la lettre publiée par le président Bukele — apparemment rédigée par le secrétaire aux Relations extérieures du Mexique à l'ambassade du Salvador — précisait qu'il n'y avait aucune preuve claire que le vol provenait de ce pays d'Amérique centrale «ni que quiconque dans le pays ne soit lié à l'incident».
La lettre, datée du 11 juillet, propose de répondre à toute autre question «qui pourrait survenir à ce sujet» afin de préserver les relations entre les deux pays et indique un souhait de «renforcer l'échange d'informations afin d'éviter des situations similaires à l'avenir».
M. Bukele a déclaré apprécier cette clarification. Le bureau présidentiel salvadorien n'a pas confirmé si le pays renverrait son ambassadeur au Mexique, précisant que «le président décidera».
