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L'employé de Mont St-Grégoire a enfreint la loi lors de travaux à sa résidence.
La scène paraissait assez singulière pour que Jean-Marc Ferland la filme avec son téléphone cellulaire, le 15 novembre dernier, à Mont-St-Grégoire. Alors qu'il bûchait sur un terrain privé, un opérateur de pompe à béton a nettoyé son réservoir dans la nature commettant ainsi une infraction à la Loi sur l'environnement.
L'opérateur qui travaille pour la compagnie Construction Techni-Plus s'est justifié en expliquant qu'il avait obtenu la permission de son client pour nettoyer les résidus de ciment à cet endroit.
Le client en question, Michel Brodeur, aurait pourtant dû connaître la loi puisqu'il travaille comme inspecteur municipal pour la Ville de Mont-St-Grégoire. M. Brodeur est d'ailleurs la personne ressource à la municipalité pour ce genre de dossier. M. Ferland l'a confronté sur place pour mettre fin au déversement et dénoncer la situation.
Voici l'échange qui a suivi:
Le propriétaire du terrain, Marcel Gauthier, nous a confirmé qu'il n'avait jamais donné la permission à l'inspecteur municipal de nettoyer le ciment à cet endroit. Il a affirmé que plusieurs citoyens profitent du terrain vacant pour jeter des résidus sur place sans sa permission.
Joint au téléphone, Michel Brodeur s'est contenté de nous dire que «tout a déjà été dit» et qu'il n'avait «aucune explication» à donner en lien avec le dossier.
Noovo Info a appris à la mairesse de Mont-St-Grégoire que son inspecteur municipal avais reçu un avis de non-conformité du ministère de l'Environnement pour avoir enfreint la loi comme individu.
Suzanne Blais n'a pas souhaité commenter le dossier.
Michel Brodeur n'est pas le seul à avoir été pointé du doigt par le ministère de l'Environnement.
La compagnie Construction Techni-Plus a aussi reçu un avis de non-conformité pour avoir enfreint la Loi sur la qualité de l'Environnement. La compagnie est passible d'une amende maximale de 10 000$ en cas de récidive alors que M. Brodeur s'expose à une pénalité de 2 000$ s'il se fait prendre à nouveau d'après les documents obtenus par Noovo Info.
La dalle de ciment durcie a été nettoyée le lendemain du déversement note l'enquêteur au dossier, Rémi Bellefleur, qui qualifie l'infraction de mineure.
Le président de Construction Techni-Plus, Gabriel Patenaude, nous a mentionné que ce genre de manoeuvre était monnaie courante dans l'industrie de la construction. La loi prévoit que les résidus de béton doivent être ramassés dans des contenants réservés à cet effet plutôt que d'être déversés dans la nature.