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Les auteurs affirment que leur étude démontre que le port du masque avant et même après la pleine vaccination représente une mesure de prévention efficace face à la COVID-19.
Le nombre de décès attribuables à la COVID-19 a augmenté nettement moins rapidement dans les pays où le port du masque était obligatoire, montre une nouvelle étude réalisée par des chercheurs suédois.
En étudiant des données provenant de 44 pays qui regroupaient tout près d'un milliard de personnes, les chercheurs ont recensé un total de 2 167 664 décès, soit 1 253 757 dans les pays où le port du masque n'était pas obligatoire et 913 907 dans ceux où il l'était.
La mortalité moyenne attribuable à la COVID-19 était de 48,40 décès par million d'habitants dans les pays qui imposaient le port du masque et de 288,54 par million d'habitants dans les autres.
Les chercheurs ont également constaté une hausse quotidienne des décès plus faible dans les pays où le port du masque était obligatoire.
Les chercheurs se sont intéressés aux cinquante pays les plus développés du monde, selon l'ONU, afin de pouvoir comparer des situations similaires. L'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Chili et l'Argentine ont été exclus pour éviter des variations saisonnières.
Le Canada et les États-Unis ont aussi été exclus, puisque les décisions concernant le port du masque sont prises au niveau régional et qu'il n'existe pas de politique nationale à ce sujet.
Vingt-sept des quarante-quatre pays restants imposaient le port du masque d'une manière ou d'une autre, et dix-sept ne l'imposaient pas. Les chercheurs ont examiné le bilan des décès entre le 1er février 2020, la date du premier décès dans les pays ciblés, et le 31 mai 2020, quand plusieurs de ces pays ont commencé à alléger les restrictions en vigueur.
Étonnamment, les pays où le port du masque n'était pas obligatoire ont tout d'abord présenté une mortalité attribuable à la COVID-19 plus faible. Toutefois, leur bilan s'est alourdi si rapidement qu'ils ont tout d'abord rattrapé, puis allègrement dépassé le bilan des autres pays.
Les auteurs affirment que leur étude démontre que le port du masque avant et même après la pleine vaccination représente une mesure de prévention efficace face à la COVID-19. Au moment où l'efficacité des vaccins face aux nouveaux variants est questionnable, l'auteure principale de la nouvelle étude, la docteure Sahar Motallebi, rappelle que les masques protègent contre la mortalité et la morbidité associées au virus.
Les conclusions de cette étude ont été publiées par l'American Journal of Preventive Medicine.