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Il en a fait l'annonce officielle mercredi matin.
Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, ne sera pas candidat aux prochaines élections municipales. Noovo Info a obtenu la confirmation de cette information d'abord ébruitée par le Journal de Lévis.
M. Lehouillier tirera donc sa révérence de la politique municipale après trois mandats.
Il en a fait l'annonce officielle mercredi matin.
Voyez le reportage de Caroline Dumont dans la vidéo liée à l'article.
M. Lehouillier a indiqué que la vie privée ainsi que la difficulté de jumeler l’engagement avec son âge étaient les éléments principaux qui l’ont incité à prendre cette décision.
«Si vous êtes un passionné de la politique et que vous ne comptez pas les heures, le problème c’est qu’au niveau de la qualité de vie, ça finit par te rattraper avec l’âge», a-t-il expliqué en conférence de presse mercredi.
Rappelons que M. Lehouillier a d’abord siégé comme conseiller municipal à la Ville de Lauzon à partir de 1986 avant de remplir ces fonctions à la Ville de Lévis de 1989 à 2005, rappelle la biographie de son parti, Lévis Force 10 – Équipe Lehouillier.
En 2008, il a été élu dans Lévis sous la bannière du Parti libéral du Québec (PLQ) lors des élections provinciales.
M. Lehouillier est ensuite retourné dans le monde municipal et s’est fait élire comme maire en 2013. Ont suivi ses réélections en 2017 et en 2021.
Les derniers mois du maire Lehouillier ont été éprouvants quand vient le temps de discuter du dossier du 3e lien, qu’il aurait voulu voir se matérialiser pour ses citoyens. En janvier dernier, M. Lehouillier disait en entrevue avec Noovo Info avoir très peu d’espoir de voir ce projet se réaliser.
«C’est rendu que ce sont les partis politiques fédéraux qui prennent position sur le tramway et le tunnel autoroutier.»
M. Lehouillier a demandé au gouvernement Legault de cesser de tergiverser sur le troisième lien et que le budget provincial 2025-2026 définisse l’avenir du projet.
En octobre dernier, la CAQ avait lancé un appel d’intérêt international pour le troisième lien, qui devait l’amener à présenter un concept de référence pour le projet à l'été 2025. Lors d’une conférence de presse, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, avait alors souligné que le gouvernement avait «une démonstration» à faire auprès des citoyens de la région de Québec pour prouver qu’on est «résolument engagé» vis-à-vis le projet.
Dans une longue déclaration adressée aux citoyens, le maire Lehouillier évoque son «engagement sans limites envers la population» particulièrement dans les «causes qui lui tiennent à coeur» pour expliquer son départ de la scène politique. Mais ce sont surtout les facteurs «personnels et familiaux» qui motivent sa décision.
«Depuis que la population m’a fait l'honneur de me choisir comme conseiller municipal en 1986, puis comme maire à compter de 2013, j'ai travaillé avec tout ce que cela exige pour servir les intérêts de notre belle ville que j’aime profondément», écrit-il.
Il confirme aussi qu'il n'a pas l'intention de se «mêler de la course à la direction du parti» qui couronnera son remplaçant.
«À partir du moment où vous annoncez votre retrait, vous devez laisser la place à la relève», a-t-il souligné en conférence de presse mercredi.
Celui qui se portera candidat pour succéder au maire Lehouillier aura assurément beaucoup à faire, selon la scène municipale de Lévis.
«M. Lehouillier est un maire qui a marqué la Ville de Lévis en termes de réalisation, c’est clair et net!» a souligné Michel Patry, conseiller municipal.
«C’est 40 ans de vie politique, le plus long mandat à la ville nouvelle de Lévis. L’empreinte de Gilles Lehouillier est partout dans la ville», mentionne pour sa part Steven Blankey, potentiel candidat à la mairie de Lévis.
Avec de l’information d’Émile Bérubé-Lupien et la collaboration de Laurie Gervais et de Julien Denis pour Noovo Info.