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Le Kremlin salue la volonté du président élu américain Donald Trump de rencontrer le président russe Vladimir Poutine, a déclaré vendredi un haut responsable de Moscou.
La Russie n'attache aucune condition à la possibilité de discussions en face-à-face, a assuré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov aux journalistes lors d'une conférence téléphonique.
M. Trump a affirmé jeudi que «Poutine veut une rencontre» et qu'une réunion était en cours d'organisation. Il a indiqué que les efforts visant à mettre fin à la guerre de près de trois ans entre la Russie et l'Ukraine étaient à l'origine de l'ouverture des pourparlers.
«Nous devons en finir avec cette guerre», a martelé M. Trump en faisant référence à sa possible rencontre avec M. Poutine.
Donald Trump, qui a critiqué l'aide américaine à l'effort de guerre ukrainien, a qualifié Vladimir Poutine de «plutôt intelligent» pour avoir envahi l'Ukraine et a salué le bilan militaire de la Russie dans les conflits historiques. M. Poutine a été accusé de crimes de guerre par la Cour pénale internationale.
Les responsables ukrainiens s’inquiètent de la possibilité que les États-Unis, leur plus grand donateur, réduisent leur l’aide ou y mettent carrément fin. Sans le soutien occidental, la lutte de l'Ukraine contre l’invasion russe pourrait être vouée à l’échec.
L’administration Biden sortante fournit à l’Ukraine autant de soutien militaire que possible, notamment en approuvant un nouveau lot d’armes de 500 millions $ US, dans le but de mettre l’Ukraine dans la position la plus forte possible pour toute négociation future visant à mettre fin à la guerre.
«Nous sommes conscients que l’administration (Biden) tentera de laisser un héritage aussi difficile que possible dans les relations bilatérales à M. Trump et à son équipe», a soutenu M. Peskov.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a soutenu que, dans toute négociation de paix, son pays aurait besoin d’assurances sur sa future protection contre la Russie, son voisin beaucoup plus grand, qui a envahi l’Ukraine à deux reprises depuis le début du siècle. L’Europe seule ne peut pas fournir cette garantie, a-t-il prévenu jeudi soir.
«Les garanties de sécurité européennes ne sont pas suffisantes pour l’Ukraine, qui combat un ennemi tel que la Russie. Nous avons besoin de garanties de sécurité conjointes des États-Unis et de l’Europe», a-t-il indiqué.
L’Ukraine va recevoir 2 milliards $ US d’aide militaire après la réunion, jeudi, en Allemagne de hauts responsables de plus de 50 pays qui soutiennent l’effort de guerre de Kyiv, selon le président Zelensky.
L’Ukraine a jusqu’à présent signé des partenariats avec 34 pays dans les domaines de la défense aérienne et antimissile, de la sécurité numérique, du déminage et de la coopération navale, a-t-il ajouté.
Entre-temps, l’Ukraine a pour la première fois reçu des fonds de l’Union européenne provenant d’actifs russes gelés, a annoncé vendredi le premier ministre Denys Shmyhal.
Les prêts d’accélération des recettes extraordinaires pour l’Ukraine sont une initiative des pays du G7 visant à fournir collectivement près de 50 milliards $ US d’aide financière non remboursable à l’Ukraine.
Dans le cadre de cette initiative, l’Ukraine a reçu trois milliards d’euros et a l’intention de les dépenser pour des «dépenses budgétaires prioritaires», a mentionné M. Shmyhal.