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Le défi viral sur les réseaux sociaux connu comme le «jeu de la virgule» et ses risques pour la santé inquiètent des experts de la physiothérapie.
Le défi viral sur les réseaux sociaux connu comme le «jeu de la virgule» inquiète un regroupement de professionnels de la physiothérapie quant aux conséquences graves qu’il peut causer sur la santé.
Les participants, souvent des jeunes, se filment en train de donner une succession de coups secs à la nuque de quelqu’un qui ne s’y attend pas, et diffusent la scène sur les réseaux sociaux.
Devant la popularité du mouvement, l’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ), la Fédération des cliniques de physiothérapie du Québec (FCPQ) et l’Association québécoise de physiothérapie (AQP) font un appel à la prudence.
«Le message que nous souhaitons que les jeunes et leurs parents retiennent c’est que ce geste peut créer un mouvement qui dépasse les capacités normales de la colonne cervicale», explique la physiothérapeute et présidente de l’OPPQ, Manon Dufresne.
Les physiothérapeutes soutiennent que le mouvement brusque effectué par surprise peut causer des dommages physiques importants à la personne. On note notamment le risque de blessures aux vertèbres cervicales, aux ligaments et aux muscles du cou, qui sont tous des éléments essentiels au bon fonctionnement de la colonne vertébrale.
De plus, comme la victime est surprise par-derrière, il est possible de la faire tomber, ce qui pourrait mener à une chute, ainsi qu’un risque de contact de la tête avec une surface dure. Dans ce type de cas, la personne est à risque de développer un traumatisme crânien ou autres lésions cérébrales.
Les traumatismes résultant du «jeu de la virgule» ou autre mouvement brusque similaire peuvent s’accompagner de torticolis et de douleurs musculaires. Et sans développer de blessures graves, les physiothérapeutes ajoutent que les victimes peuvent ressentir des maux de tête et des raideurs au cou.
À Montréal, un préadolescent a été victime du «jeu de la virgule». L’incident a été rapporté au Service de police de la ville de Montréal (SPVM) à la mi-octobre. Selon le SPVM, la personne concernée aurait eu besoin d’un suivi d’un médecin après l’incident.
La semaine dernière, de passage au bulletin Noovo Info 17, le Dr Alain Vadeboncoeur, urgentologue, a abondé dans le même le sens.
«Ça me donne des frissons ce genre d’affaires parce que non seulement je vois le geste brutal, mais en plus j’imagine les conséquences potentielles et il peut y avoir des conséquences graves. Honnêtement je n’aime pas voir ce genre d’affaires», a exprimé l’urgentologue.
Voyez l'analyse du Dr Alain Vadeboncoeur dans la vidéo: