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Selon les nouvelles données, 5 % des promesses ont été brisées.
Réalisées, rompues, en suspens... Comment le gouvernement de François Legault se débrouille-t-il avec les nombreuses promesses faites lors de son second mandat?
L’équipe du Polimètre du Centre d’analyse des politiques publiques (CAPP) de la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval (UL) a rendu publique mercredi sa mise à jour concernant les engagements de la Coalition avenir Québec (CAQ).
Prermier constat: on constate que le gouvernement a été en mesure de livrer la marchandise sur près d’un quart (23 %) des 150 promesses effectuées.
Pas moins de 20 % de celles-ci sont «partiellement réalisées» et 33 % «sont en voie de réalisation».
Selon les nouvelles données, 5 % des promesses ont été brisées.
On s’étonne toutefois du côté des chercheurs du «peu de progrès récents» vers l’atteinte des engagements. «Malgré un départ rapide par rapport à son premier mandat, le gouvernement de la CAQ semble avoir ralenti sa cadence vers la réalisation de ses promesses électorales», a expliqué Lisa Birch, professeure associée au Département de science politique de l’Université Laval et directrice exécutive du CAPP.
On estime que l’inflation galopante des derniers mois et l’important déficit de 11 milliards $ ont eu une influence notable sur les décisions de M. Legault et son gouvernement. Ainsi, dans son plus récent budget, Québec a sabré de nombreux projets jugés trop dispendieux pour l’État note le CAPP.
Les Espaces bleus se retrouvent parmi les projets qui ont été laissés de côté. On a justement évoqué l’explosion des coûts pour créer ces lieux culturels. Les plus récentes estimations faisaient état de plus d’un milliard pour leur création.
La CAQ a aussi abdiqué en ce qui concerne le programme d'aide financière pour aider à se procurer des véhicules électriques.
Cette étude est rendue publique tandis que le gouvernement Legault peine à retrouver la faveur des Québécois dans les sondages. Un récent sondage se montre de mauvais augure pour la CAQ, qui se verrait évincée du pouvoir au plus grand bonheur du Parti québécois (PQ), qui prendrait les rênes d’un gouvernement majoritaire. Cette situation dure depuis quelques mois déjà.
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Depuis le début de son deuxième mandat, le gouvernement caquiste «dépasse largement le taux de réalisation de ses promesses lors de son premier mandat, avec 43 % des promesses réalisées ou partiellement réalisées contre 28 % à son premier mandat», précise Alexandre Fortier-Chouinard, scientifique de données et chercheur au CAPP.
Il faut toutefois prendre en considération que le nombre de promesses élaborées est bien moins important que lors du premier mandat, alors que la CAQ en avait promis 251.
À ce jour, François Legault et ses troupes comptent sept promesses rompues (5 %) contre huit (3 %) lors de son premier mandat.
«Le gouvernement Legault a tenu des promesses telles que les baisses d’impôt et des investissements en formation professionnelle. Plus récemment, en demandant plus de pouvoirs en immigration, malgré le refus du gouvernement fédéral, il a tenu une promesse supplémentaire. Cette promesse engageait le gouvernement à demander – et non à obtenir – de nouveaux pouvoirs dans sa plateforme en 2022», conclut M. Fortier-Chouinard.