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Le gouvernement fédéral s’est entendu vendredi avec les grévistes de la fonction publique pour que les centrales de chauffage des bases militaires continuent de fonctionner.
Le gouvernement fédéral s’est entendu vendredi avec les grévistes de la fonction publique pour que les centrales de chauffage des bases militaires continuent de fonctionner, après que trois d'entre elles aient été mises hors service.
L'Union des employés de la Défense nationale (UEDN) fait partie de l'Alliance de la fonction publique du Canada et ses membres sont en grève depuis mercredi.
La présidente nationale de l’UEDN, June Winger, a déploré que le gouvernement n'ait pas considéré les travailleurs des installations de chauffage et de traitement des eaux usées comme essentiels pendant la grève, ce qui a entraîné des problèmes pour le fonctionnement des centrales.
«L'employeur est tenu de déterminer quels sont les services essentiels pour maintenir la sécurité des Canadiens, et il a lamentablement échoué à cet égard», a-t-elle laissé tomber en entrevue avec La Presse Canadienne.
Selon Mme Winger, les centrales de chauffage des bases de Petawawa, en Ontario, de Winnipeg et de Halifax ont dû être fermées, faute de personnel.
Elle craignait aussi que la centrale de chauffage du Collège militaire royal de Kingston, en Ontario, et l'usine de traitement des eaux usées de Winnipeg cessent de fonctionner.
Mme Winger a rappelé que le syndicat et l'employeur s'étaient mis d'accord en décembre sur le nombre d'employés nécessaires pour assurer les fonctions essentielles de ces centrales, mais que le ministère de la Défense nationale avait «failli à la tâche».
«Les responsables locaux étaient au courant depuis des semaines, mais rien n'a été dit, rien n'a été proposé jusqu'au jour où nous nous sommes mis en grève», a-t-elle dénoncé.
Un porte-parole du ministère de la Défense nationale a cependant révélé que le Conseil du Trésor et le syndicat avaient signé un accord vendredi après-midi pour ajouter d'autres postes à cette liste de services essentiels.
Mme Winger a ainsi confirmé qu'une quinzaine de travailleurs supplémentaires des centrales thermiques du pays étaient désormais considérés comme des travailleurs essentiels.
«Nous nous sommes mis d'accord sur ce point dans l'intérêt de la sécurité des Canadiens et pour que l'armée reste prête sur le plan opérationnel», a-t-elle expliqué.
Les opérations ont repris en fin de journée à Petawawa, où le chauffage et l'eau chaude avaient été interrompus.
Lorsque les installations de chauffage ont été fermées, les bases militaires ont tout perdu, que l’on parle des systèmes de refroidissement ou de l'eau chaude pour les cuisines et les douches.