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Alors que certaines des suppressions mettent en évidence le vitriol qui existe sur les réseaux sociaux, d'autres montrent les façons dont le personnel a essayé – et peut-être échoué – d'utiliser les plates-formes pour faire de l'humour léger.
Lorsqu'il s'agit d'informations gouvernementales, les sujets sensibles ne manquent pas. Il s'avère qu'un «fait amusant» sur les créatures marines en fait partie.
En novembre dernier, Pêches et Océans Canada a discuté sur Twitter des parasites qui affligent l'espadon. Deux jours plus tard, le gazouillis a été supprimé.
La raison? «Des sensibilités sur les parasites», indique le ministère.
«Nous avons reconnu après avoir publié que l'utilisation du mot "parasite" sans plus de détails pourrait laisser une impression négative sur l'espadon et la pêcherie», a déclaré la porte-parole Kariane Charron dans un courriel.
Ce n'était pas la seule fois dans l'histoire récente qu'un ministère ou une agence gouvernementale regrettait d'avoir appuyé sur le bouton d'envoi d'une publication sur les réseaux sociaux.
Depuis 2019, des gazouillis ont été supprimés pour plusieurs raisons, allant d'erreurs de formatage banales, à des fautes d'orthographe, en passant par des jeux de mots qui ont mal été reçus.
Le député conservateur Michael Barrett a demandé des détails sur les suppressions dans une question écrite, et le gouvernement a récemment déposé sa réponse à la Chambre des communes.
En septembre dernier, le Bureau du Conseil privé a envoyé ses condoléances sur Twitter après le décès de la reine Élisabeth II, mais a ensuite découvert une incohérence dans l'orthographe de son nom entre les versions anglaise et française du message. Il a supprimé puis renvoyé le message après avoir décidé de s'en tenir à la version anglaise du nom de la souveraine.
Mis à part l'histoire des parasites, le ministère des Pêches et des Océans a procédé à plusieurs autres suppressions. Lorsque le ministère a partagé une vidéo sur la durabilité de l'industrie des produits de la mer, le personnel qui recherchait initialement des opinions a finalement décidé que «l'angle du message était erroné».
Et le ministère s'est retrouvé à effacer un autre message, cette fois au sujet d'un navire de la Garde côtière qui avait transféré du carburant à un autre navire. Le gazouillis a été effacé après que le personnel eut découvert que le carburant était contaminé.
Il y avait des préoccupations plus sérieuses en jeu derrière certaines des autres décisions.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a modifié ou supprimé des messages de son compte national au moins 13 fois, y compris en décembre dernier. C'est à ce moment-là qu'elle s'était excusée d'avoir fait la promotion d'une demande en ligne de permis d'armes à feu à l'occasion du 33e anniversaire de la tuerie de l'École polytechnique.
Les manifestations du «convoi de la liberté» de l'hiver dernier ont également incité la GRC à effacer au moins quatre gazouillis sur le Carrousel, une unité spécialisée destinée à promouvoir la force. Cela est survenu à la suite de menaces de mort signalées contre des agents qui font partie de l'unité.
Les discours de haine contre les femmes et les personnes LGBTQ qui avaient surgi dans les commentaires ont mené le Conseil du Trésor à supprimer les publications sur le thème du Mois de l'histoire des femmes en septembre 2021.
Alors que certaines des suppressions mettent en évidence le vitriol qui existe sur les réseaux sociaux, d'autres montrent les façons dont les membres du personnel ont essayé – et peut-être échoué – d'utiliser les plates-formes pour faire de l'humour léger.
À une occasion, l'Agence du revenu du Canada a évoqué le jour férié non officiel de décembre de la «Journée nationale du singe» pour inciter les gens à utiliser son portail en ligne.
Le message comprenait des jeux de mots, ainsi que des émojis de singes et de bananes. L'approche a été jugée trop risquée, car cela pourrait être «sorti de son contexte», a déclaré l'agence.