Début du contenu principal.
L’Office québécois de la langue française a dévoilé ses récentes analyses des données sur la langue publiées par Statistique Canada à la suite du recensement de 2021. Constat : le français a connu un recul au Québec entre 2016 et 2021.
L’Office québécois de la langue française a dévoilé ses récentes analyses des données sur la langue publiées par Statistique Canada à la suite du recensement de 2021. Constat : le français a connu un recul au Québec entre 2016 et 2021.
Pour cette période, la proportion de personnes qui parlent le plus souvent le français à la maison est passée de 79% à 77,5%. Des côtés anglophones et allophones, les pourcentages sont respectivement passés de 9,7% à 10,4% et de 7,3% à 7,9%.
Alors que le français a connu un recul dans toutes les régions métropolitaines de recensement (RMR), la proportion de francophones dans la région de Montréal est passée de 65,9% à 63,8%. C’est dans cette région qu’on peut observer la diminution la plus marquée.
Sur une base absolue, le nombre de personnes parlant français a légèrement augmenté dans la province, passant de 6,4 millions à 6,5 millions. La proportion de francophones a toutefois diminué.
À lire également :
En général, les données démontrent que la proportion de personnes dont la première langue officielle parlée est le français a diminué dans toutes les régions du Québec, sauf Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine. La baisse est plus marquée au Nord-du-Québec (-3,6 points de pourcentage), à Laval (-3,0 points de pourcentage), à Montréal (-2,4 points de pourcentage) et en Outaouais (-2,4 points de pourcentage).
Le pourcentage d’anglophones en mesure de soutenir une conversation en français et en anglais est quant à lui passé de 68,8% à 67,1%. À plus grande échelle, le taux de bilinguisme est toutefois en hausse au Québec alors qu'il était de 27,6% dans les années 1970 et qu'il grimpe à 46,4% en 2021.
Le français demeure la première langue officielle parlée d'un nombre croissant de Canadiens, mais la proportion qu'ils représentent a diminué de 2016 (22,2 %) à 2021 (21,4 %).
C’est chez la tranche de population âgée de 18 à 34 ans que l’on constate la plus forte diminution de francophones, alors que celle-ci est passée de 77% à 74%. Il s'agit là d'une diminution deux fois supérieure à celle observée dans l'ensemble de la population québécoise.
De façon générale, Statistique Canada explique la croissance de l'apport de la langue de Shakespeare au pays par le fait que ses locuteurs sont en moyenne plus jeunes et ont donc un taux de décès plus faible. Les migrations, notamment en provenance d'autres provinces, ont aussi une incidence, est-il relevé dans le rapport.
Les données du dernier recensement avaient déjà permis de constater que le nombre d’allophones au pays avait établi un nouveau record.
En effet, une personne sur quatre au Canada avait une langue maternelle autre que l'anglais ou le français, et qu’environ 12% des personnes parlaient principalement une langue non officielle à la maison depuis l'an dernier.
Cependant, la maîtrise de ces langues a tendance à s'estomper après une génération ou deux, avait souligné plus tôt au mois d’août le directeur adjoint du Centre de démographie de Statistique Canada.
Avec des informations de Jennifer Gravel, Noovo Info, de Laura Osman et d’Émilie Bergeron, La Presse canadienne.