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«T'es mort mon...» «Je vais aller chercher un douze et faire le ménage.»
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) ne mâche pas ses mots pour sensibiliser le public aux conséquences de la cyberintimidation et des menaces envers les candidats politiques.
Derrière chaque exemple tiré de publications réelles, le DPCP décrit la peine donnée à l'individu qui pensait être à l'abri des répercussions derrière son clavier d'ordinateur. Dans chaque cas, les coupables se sont retrouvés avec un casier judiciaire assorti de plusieurs mois de probation. L'auteur d'une menace de mort à même reçu une peine de 6 mois de prison.
Le DPCP remarque une hausse de ce type d'infraction criminelle depuis le début de la pandémie. Les menaces envers les élus sont aussi plus nombreuses depuis le déclenchement des élections remarque la porte-parole du DPCP, Me Audrey Roy-Cloutier:
« Lorsque ça constitue une infraction criminelle, il peut y avoir des conséquences. C'est pour ça qu'on a voulu l'illustrer par 3 exemples de commentaires tenus par des gens qui ont fait l'objet d'accusation et qui ont été trouvés coupables. Ils ont eu comme sanctions un casier judiciaire avec des conditions à respecter pendant un certain temps et même parfois une peine d'emprisonnement. »
— DPCP (@_DPCP) September 15, 2022
Les infractions de menace, harcèlement ou d'intimidation sont passibles dans les pires cas d'une peine de 10 ans d'emprisonnement rappelle le DPCP dans sa publication.
Malheureusement, les exemples de menaces et d'intimidation ne manquent pas depuis le début de la campagne électorale. La députée libérale Marwah Rizqy a porté plainte pour avoir reçu une menace de mort alors qu'elle est enceinte de huit mois. Des bénévoles du Parti conservateur du Québec ont été menacés par arme blanche alors qu'ils installaient des pancartes électorales dans les premiers jours suivants la dissolution du parlement.
Le député de la CAQ Sylvain Lévesque a vivement dénoncé une publication où un internaute a rajouté du sang sur sa pancarte électorale avant de la partager sur les réseaux sociaux.
La Sûreté du Québec dénombrait 221 signalements envers les élus québécois depuis le début de l'année en date du premier août. Le corps policier a d'ailleurs demandé à certains chefs, dont Paul St-Pierre Plamondon, d'essayer des vestes pare-balles au déclenchement des élections en cas d'attaque si nécessaire.