Le Centre de la petite enfance Bambin et Câlin de Malartic tape du pied.
C'est qu'il n'obtient pas d'aide des gouvernements pour passer au travers la pénurie de main-d'oeuvre.
En février, la direction avait organisé un voyage de recrutement prometteur à Marrakech, au Maroc.
C'était si encourageant qu'une vingtaine de travailleuses étaient prêtes à venir chez nous, avant la fin de 2023.
Sauf que depuis, les démarches piétinent.
Les appels et courriels aux fonctionnaires sont demeurés lettre morte. Les s.o.s. lancés au ministère de la Famille semblent ignorés.
Bref, les permis de travail ne sont pas là et la situation se corse.
Pire, le gouvernement avait présélectionné les futures éducatrices.
Pour l'instant, elles n'ont même pas le droit de demander un permis pour venir travailler chez nous.
Le directeur du CPE, Yves Marcotte:
«Ces femmes du Maroc, elles ont de l'expérience et des diplômes, mais elles ne peuvent pas venir ici à cause de critères particuliers. Leurs diplômes ne sont pas reconnus, même si ça fait 10-15 ans qu'elles travaillent en garderie là-bas.»
En même temps, Yves Marcotte demande au gouvernement de valoriser la profession:
«Dernièrement, on a eu des entrevues avec des candidates, mais lorsqu'on donne les conditions de travail, les salaires, elles ne se présentent même pas. C'est aberrant, on a besoin de conditions et de subventions pour attirer le monde.»
Le CPE Bambin et Câlin a reçu il y a un an la confirmation que Québec lui octroyait 80 places supplémentaires. Une nouvelle installation sera prête pour 2024.

