Le cochef du Parti vert du Canada, Jonathan Pedneault, quitte ses fonctions au sein de la formation politique.
M. Pedneault a été défait dans la circonscription montréalaise d'Outremont lundi soir.
Dans une longue publication partagée sur les réseaux sociaux, il a affirmé être «reconnaissant du leadership d'Elizabeth (May)» et a ajouté que «sa connaissance et son expérience seront essentielles pour permettre au parti de tirer des leçons de ces résultats et de continuer à grandir.»
M. Pedneault a déclaré qu'il démissionnait dans l'immédiat, affirmant qu'il assumait «la pleine responsabilité de cet échec».
Il évoque notamment sa défaite personnelle, mais aussi celle de l'ex-député ontarien Mike Morrice, qui n'a pas été réélu dans Kitchener Centre.
«Par deux fois, j'ai échoué à convaincre mes concitoyens de m'envoyer à Ottawa», a écrit le politicien de 35 ans dans une lettre partagée sur les réseaux sociaux.
«Et hier, j'ai échoué à assurer la réélection de mon collègue Mike Morrice et celle de bien d'autres gens compétents et de bonne foi qui avaient placé la leur en nous.»
Jonathan Pedneault a repris la co-direction du Parti vert avec Elizabeth May en janvier, après avoir démissionné six mois plus tôt pour des raisons personnelles.
Il s'est présenté dans le bastion libéral d'Outremont, à Montréal, et a perdu face à la libérale Rachel Bendayan, qui a obtenu 55 % des voix.
Lors de sa première campagne comme co-chef du Parti vert, Jonathan Pedneault a terminé quatrième lors d'une élection partielle en 2023 dans la circonscription montréalaise de Notre-Dame-de-Grâce–Westmount.
Le parti n'a obtenu que 1,3 % de soutien national lors de l'élection de lundi et n'a pas présenté une liste complète de candidats, bien qu'il ait soutenu 342 candidats auprès d'Élections Canada.
Le parti a déclaré avoir eu de la difficulté à confirmer tous ses candidats, en partie en raison de l'exigence que chaque candidat obtienne 100 signatures d'électeurs de sa circonscription.
Au terme des élections de lundi, M. Pedneault a été défait dans la circonscription montréalaise, terminant dernier avec moins de 10 % des voix. En 2023, il avait tenté de se faire élire dans l'élection partielle de Notre-Dame-de-Grâce–Westmount, mais il avait pris la quatrième place avec un peu plus de 13 % du vote.
Jonathan Pedneault a déclaré à CBC News que le parti avait également stratégiquement retenu 15 candidats dans des circonscriptions où il pensait que les candidats conservateurs pourraient gagner.
La commission fédérale chargée des deux débats télévisés a par la suite retiré l'invitation du co-chef à y participer, invoquant la décision de réduire le nombre de candidats verts «pour des raisons stratégiques».
Elizabeth May a déclaré que cette décision avait miné les chances de son parti aux élections.
«Ce fut un choc terrible qu'il ait été retiré du débat des chefs le matin même», a-t-elle confié à La Presse Canadienne, ajoutant qu'elle n'avait pas réussi à dissuader M. Pedneault de démissionner.
«Je crois que c'est étroitement lié à son absence aux débats, et que nous n'avons pas obtenu les résultats électoraux escomptés.»
Mme May a affirmé que la défaite de M. Morrice dans Kitchener-Centre face à la candidate conservatrice Kelly DeRidder, par seulement 358 voix, était un événement que M. Pedneault a vécu «très durement».
«Nous n'avons jamais pensé que Mike Morrice perdrait. Personne ne pensait qu'un conservateur pourrait gagner là-bas. Ironiquement, les personnes qui pensaient que voter libéral aiderait Mark Carney ont laissé leur député préféré perdre face à un conservateur», a-t-elle affirmé.
«Nous ne l'avions pas vu venir.»
Mme May a confirmé qu'elle resterait cheffe et qu'elle se soumettrait à un examen obligatoire de sa direction après la fin du cycle électoral. Elle a ajouté que le parti devait maintenant se concentrer sur ses finances.
En tant que seule députée verte à la Chambre des communes, et alors que les libéraux sont à trois sièges de la majorité, May s'est dite confiante de pouvoir faire avancer les choses.
«Pour moi, ce sera toujours (…) le pays avant le parti. Alors oui, bien sûr, je travaillerai avec les autres dirigeants et les autres partis au Parlement pour m'assurer qu'il n'y a pas de failles que Trump pourrait exploiter pour diviser pour mieux régner.»
Avec des informations de La Presse canadienne
