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La secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) assure que le climat de travail s'est amélioré depuis la publication d'un rapport faisant état de harcèlement au sein de l'institution. Québec, qui est membre de l'OIF, se montre rassuré par le travail de la direction.
«Nous sommes loin d'où on était il y a un an. (...) En tant que cheffe de l'institution, j'ai été très claire dans mes propos personnels depuis mon arrivée qu'il y aurait zéro tolérance pour toutes sortes de harcèlement et de mise à mal du système du vivre ensemble», a affirmé Louise Mushikiwabo, mardi, à Montréal.
La secrétaire générale de l'OIF a fait ces commentaires lors d'une conférence de presse portant sur le lancement d'une mission économique et commerciale qui se tient cette semaine au Québec.
Mme Mushikiwabo a indiqué que l'organisation a entrepris il y a un an et demi une réforme touchant la gestion des ressources humaines.
«Nous avons depuis adopté et pris le temps d'expliquer à notre personnel notre nouvelle politique contre le harcèlement de tous genres. (...) Nous sommes peut-être à un meilleur endroit qu'il y a quelques années. Je crois qu'on peut toujours améliorer la gouvernance», a-t-elle déclaré.
En mars 2023, Radio-Canada rapportait des chiffres d'une consultation menée auprès des employés de l'OIF, qui montraient que de nombreux répondants disaient croire avoir été victimes de harcèlement moral au travail ou de harcèlement sexuel. L'OIF avait toutefois remis en doute ces résultats et leur ampleur.
Ces révélations avaient cependant mené Ottawa à retirer 3 millions $ en financement à l'organisation. Le Québec, qui contribue aussi au financement de l'OIF, n'a pas emboîté le pas, malgré d'autres révélations à l'automne au sujet de dépenses somptueuses.
À l'époque, la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Martine Biron, avait dit que «des pas […] ont été faits» par l’OIF.
Mardi, aux côtés de Mme Mushikiwabo, la ministre caquiste a reconnu que l'organisation a eu des «moments difficiles et je pense qu'il y en a encore parce que c'est perfectible».
Mais «des gestes ont été posés au fil du temps, il y en a d'autres qui vont être posés», a-t-elle déclaré, ajoutant avoir eu des discussions avec Mme Mushikiwabo et que celle-ci avait entendu la position de Québec sur la gouvernance et la transparence de l'OIF.
Mme Biron a réitéré l'importance de l'organisation, soutenant que chaque dollar investi rapporte plus du double au Québec.
«On a tous besoin de la Francophonie. La Francophonie a besoin de nous. Alors, nous on joue un rôle de leadership assez important, et on veut le jouer, mais on dit ce qu'on a à dire et on sent que les choses avancent», a-t-elle déclaré.