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Le clan Rizzuto aurait été ciblé lors d'une fusillade devant une prison de Montréal

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(Stéphane Giroux | CTV News)

Des membres du clan Rizzuto auraient été ciblés lors d'une fusillade qui a éclaté près de la cour extérieure d'une prison de Montréal au cours du week-end, a confirmé une source à CTV News.

La fusillade s'est produite samedi vers 14h  à l'extérieur du centre de détention de Rivière-des-Prairies, dans l'est de Montréal. Les policiers montréalais ont fouillé une zone boisée près de la prison et ont trouvé un fusil AR-15, des douilles et des photos de Leonardo Rizzuto, le chef présumé de la mafia montréalaise, et de son clan, qui attendent tous leur procès.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) affirme que personne n'a été blessé lors de la fusillade et que l'enquête est toujours en cours. Aucune arrestation n'a été effectuée.

Peu après la fusillade, la police a également trouvé un véhicule brûlé près du boulevard Gouin Ouest et de la rue Trefflé-Berthiaume, à environ quatre kilomètres de l'endroit où les coups de feu ont été entendus.

La police cherche à déterminer si le véhicule et la fusillade sont liés.

Le motif de la fusillade devant la prison, rapportée pour la première fois par Radio-Canada, reste incertain. Selon les informations, la police examine plusieurs hypothèses, notamment la possibilité que les coups de feu et les objets laissés sur place aient été mis en scène pour faire croire que la sécurité des membres du crime organisé est menacée à la prison. Les cibles présumées de la fusillade auraient été transférées à la prison Bordeaux de Montréal dimanche soir.

L'avocat de Rizzuto a refusé de commenter l'événement lorsqu'il a été contacté lundi après-midi.

Les agents correctionnels sonnent l'alarme

La fusillade à la prison a également suscité l'inquiétude du syndicat représentant les agents correctionnels du Québec.

Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN a qualifié la fusillade de «sans précédent» et affirme qu'elle met en danger la sécurité de ses membres et du grand public.

«L'augmentation actuelle des descentes de police au Québec a un impact direct sur la population carcérale, entraînant une instabilité constante à l'intérieur des murs en raison de la guerre entre les gangs criminels», a lancé Mathieu Lavoie, président national du syndicat, dans un communiqué.

«Il est clair que l'augmentation du nombre de criminels de haut niveau en détention crée un climat de tension explosive dans le système pénitentiaire.»

Le syndicat s'est plaint de ne pas bénéficier de la même reconnaissance que les autres agents de la paix et, face aux 40 millions de dollars de coupes budgétaires imposées au ministère de la Sécurité publique, «nous ne voyons pas comment nous pouvons continuer à faire face à ces tensions incontrôlables», a ajouté M. Lavoie.

CTV News a contacté le ministère pour obtenir des commentaires.

Leonardo Rizzuto, 56 ans, le plus jeune fils du défunt chef mafieux réputé Vito Rizzuto, faisait partie des 11 personnes arrêtées le 12 juin lors d'une vaste opération contre le crime organisé appelée «Project Alliance», menée conjointement par la Sûreté du Québec (SQ) et le SPVM.

Rizzuto et le co-chef présumé de la famille criminelle, Stefano Sollecito, 57 ans, ainsi que cinq autres coaccusés, sont accusés de meurtre au premier degré dans la mort de Lorenzo Lopresti, selon les dossiers judiciaires. Lopresti, 40 ans, a été abattu alors qu'il se trouvait sur son balcon le 24 octobre 2011.

Les deux hommes ont également été accusés d'avoir conspiré pour assassiner plusieurs hommes, dont Lopresti, Giuseppe Renda, Moreno Gallo, Antonio Vanello, Raynald Desjardins, Joseph DiMaulo, Salvatore Montagna et Antonio Pietrantonio, entre 2011 et 2019.

Leur affaire est toujours devant les tribunaux.

CTV News

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Joe Lofaro

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