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Le CIUSSS de l’Estrie-CHUS veut «prendre un temps d’arrêt» afin de bien saisir les raisons qui ont poussé deux chefs de département à quitter leurs fonctions.
Le CIUSSS de l’Estrie-CHUS souhaite «prendre un temps d’arrêt» afin de bien saisir les raisons qui ont poussé deux chefs de département à quitter leurs fonctions.
Le Dr Benoit Heppell, qui occupait le poste de chef du département de médecine générale ainsi que la chef du département de médecine d’urgence, Marie-Maud Couture ont tous deux annoncé leurs départs ce lundi.
Si l'on considère qu'il s'agit d'une «bonne nouvelle» que les deux docteurs demeurent médecins au sein du CIUSSS, on estime qu'il faut dès maintenant prendre un pas de recul et identifier les causes menant à leurs démissions.
«Il faut à voir ce qu'on doit faire pour se remettre en lien avec ces gens-là et comprendre ce qui nous est dit [...] Rapidement, on tend la main à ces médecins pour voir ce qu'on peut améliorer», a expliqué en entrevue Yann Belzile, directeur des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques au CIUSSS de l'Estrie-CHUS.
Le Dr Heppell a déploré lundi l'«importante inertie» du système de santé et la difficulté de «de changer les choses» sur le terrain. «Nous étions au front des conséquences au plan administratif [...] Nous nous sommes butés à cette inertie du système et on s'est épuisé», a-t-il expliqué. «Je pense que les établissements, même dans les hautes directions, ont les mains liées par cette centralisation à l'extrême du ministre», a ajouté le Dr Heppell.
«S’il y a eu des drapeaux rouges, on les a probablement ratés ou on n’a pas réussi à les comprendre», a relaté M. Belzile qui soutient que des actions ont été mises en place afin d'accélérer certains processus sur le terrain. «Est-ce suffisant, est-ce assez rapide ? C'est ce qu'il faut regarder avec [les deux médecins démissionnaires] Le CIUSSS-CHUS, c'est une grosse organisation. On en convient, il faut recréer le petit dans le grand», a concédé M. Belzile.
Les dirigeants et le comité de direction du CIUSSS sont par ailleurs mobilisés afin de trouver des remplaçants aux deux chefs de département. «Des choses sont faites pour remplacer ces personnes, mais aussi pour les rencontrer rapidement, s'ajuster et trouver un lieu de collaboration», conclut M. Belzile.
Réagissant au dossier, la députée de Québec solidaire (QS), Christine Labrie, a certifié qu'«un pas de plus» vers la centralisation ne «règlera pas les problèmes des travailleurs de la santé.»
«C'est exactement ce qu'ils ont dénoncé dans les dernières années [...] une gestion trop centralisée et peu d'écoute de ce qui se passe sur le terrain», a expliqué Mme Labrie.
«Le projet de loi 15 n'améliorera absolument pas la situation. Les travailleurs de la santé sont très inquiets [...] on est déjà allé trop loin avec la réforme Barette en matière de centralisation», a soutenu la solidaire mardi.
Avec des informations de Guillaume Cotnoir-Lacroix, Noovo Info