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Hong Kong, Bogota, Londres, Sydney, New York, Tokyo, Moscou, sans évidemment oublier Montréal, et pourquoi pas la planète Mars: en 30 ans d'existence, le Cirque Éloize en a fait du chemin. Et il n'en a pas atteint le bout.
Hong Kong, Bogota, Londres, Sydney, New York, Tokyo, Moscou, sans évidemment oublier Montréal, et pourquoi pas la planète Mars: en 30 ans d'existence, le Cirque Éloize en a fait du chemin. Et il n'en a pas atteint le bout.
La plus grande fierté de son fondateur et président-directeur général, Jeannot Painchaud, est «d'avoir réussi à demeurer pertinent dans nos propositions artistiques depuis 30 ans».
«L'idée première a toujours été d'inviter des metteurs en scène de théâtre et des chorégraphes de danse contemporaine à venir travailler avec des acrobates pour réinventer cette forme d'art là qu'est le cirque», indique-t-il en entrevue avec La Presse Canadienne.
Diplômé de l’École nationale de cirque et du Centre national des arts du cirque à Châlons-sur-Marne, en France, le principal intéressé a entamé sa carrière comme amuseur public, aussi bien à Montréal qu'autour du globe, notamment avec le Cirque du Soleil.
«Au début, c'était l'envie de voyager à travers le monde qui a influencé mon choix de métier», souligne celui qui est passé de saltimbanque à homme d'affaires.
Une «suite d'aventures et de rencontres», notamment avec Daniel Cyr, celui-là même qui a inventé la roue qui porte son nom et qui est désormais un outil facilement reconnaissable dans les arts du cirque, le mène à fonder son propre cirque, le premier à se produire en salle plutôt que sous un chapiteau.
Cinq autres artistes du cirque, tous originaires des Îles-de-la-Madeleine, ont eux aussi fait le saut le plus périlleux de leur vie avec MM. Painchaud et Cyr, un saut dont l'atterrissage aura été spectaculaire.
En trois décennies, plus de cinq millions de spectateurs ont assisté à l'une ou l'autre des quelque 6000 représentations du cirque, qui a bourlingué dans 600 villes à travers 60 pays.
En plus de sa trentaine de productions originales, l'entreprise a conçu plus de 1800 prestations sur mesure dans le cadre d'événements et remporté de nombreux prix sur la scène internationale.
Désormais, le Cirque Éloize compte trois volets, à savoir des spectacles de tournée, des événements immersifs et des événements créés sur mesure. Une diversification commencée au début de la pandémie et qui s'est accélérée pour permettre au cirque de se réinventer.
«Il fallait trouver une façon de faire travailler les équipes créatives et de se renouveler constamment», mentionne M. Painchaud.
«Ce ne sont pas les idées qui manquent. Il y a toujours place à l'innovation, et une de mes passions est de créer un environnement propice pour que les gens réalisent leur plein potentiel», poursuit-il.
Les influences madeliniennes du cirque sont perceptibles dans sa plus récente offrande, appelée Entre ciel et mer, qui se déroule là où tout a commencé: aux Îles.
Présenté à guichets fermés l'été dernier, Entre ciel et mer sera d'abord offert aux Madelinots du 12 juillet au 13 août prochains dans la nouvelle salle de spectacle du cirque, baptisée La Seine, dans l'ancienne église du village d'Havre-Aubert que M. Painchaud a achetée dans le cadre de son projet Au pied des Demoiselles.
«C'est un retour aux sources en ce sens où pendant la pandémie, je suis retourné aux Îles, raconte M. Painchaud. Ce spectacle-là est né l'année dernière, en même temps que le projet. C'est notre spectacle de sortie de pandémie, qui a seulement été joué dans cette salle-là jusqu'à maintenant.»
La troupe pliera ensuite bagage pour se déplacer dans 16 villes du Québec cet automne, puis en France, en Belgique et en Suisse au courant de l'hiver. Une première tournée après un arrêt forcé de trois ans, pandémie oblige.
La Seine ne demeurera pas vide bien longtemps puisque Mario Cyr y animera six conférences entre le 17 juillet et le 22 août. Celles-ci porteront sur ses 45 voyages en Arctique, où il a pu observer des paysages et la faune caractéristique de ce coin reculé du globe.
En parallèle à ce spectacle-anniversaire, le Cirque Éloize s'offrira dès l'automne une collaboration avec le Planétarium de Montréal dans le cadre de Rouge 2100, une exposition immersive et sensorielle ayant pour vedette la planète Mars. L'ambassadrice de l'événement est nulle autre que l'ingénieure aérospatiale Farrah Alibay.
«L'art et la science se rencontrent dans ce projet-là, promet M. Painchaud. C'est un voyage poétique qui nous amène sur Mars, avec une partie romancée et une partie basée sur des faits scientifiques. On y met en lumière le travail des femmes dans le domaine de la science.»
De plus, à compter du 17 mai, la baladodiffusion Bon voyage permettra à ses auditeurs d'apprendre l'histoire réelle ou fictive de la Gare Dalhousie, là où la magie du cirque opère depuis 2004. L'édifice plus que centenaire a précédemment accueilli l'École nationale de cirque entre 1989 et 2003.
La baladodiffusion sera offerte sur la plateforme Radio-Canada OHdio et compte parmi ses collaborateurs le dramaturge Michel-Marc Bouchard, l'historien Martin Landry et la réalisatrice Zoé Paquin-Gagnon.
Le repaire du cirque se retrouvera également sous le feu des projecteurs avec le projet multimédia Projet 360.