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Après avoir réclamé mardi la démission de la directrice du Bureau de lutte contre le racisme et les discriminations systémiques à la Ville de Montréal, Bochra Manaï, le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA) demande maintenant à Valérie Plante de destituer celle-ci.
C’est ce qu’a fait savoir le CIJA par le biais d’une lettre envoyée jeudi. Le centre accuse Mme Manaï de ne pas être impartiale dans son rôle à la Ville de Montréal notamment en raison de sa participation évoquée par Le Devoir, à une manifestation anti-israélienne s’étant déroulée le 8 octobre dernier. Lors de celle-ci, Adil Charkaoui aurait prié Dieu pour qu’il «se charge des sionistes agresseurs» et qu’il «s’assure de n’en laisser aucun», selon La Presse canadienne.
«Sa présence et son manque de condamnation immédiate de ces propos haineux la disqualifient d’occuper le poste de Commissaire à la lutte contre le racisme», peut-on lire dans la communication envoyée par le CIJA.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo liée à l'article.
Le CIJA dénonce que Mme Manaï prenne ainsi position à l’heure où des écoles juives ont été la cible de coups de feu et qu’une synagogue a fait l’objet d’une tentative présumée d’incendie criminel dans les derniers jours.
«Devant [le refus de Mme Manaï] de prendre ses responsabilités, nous nous en remettons à vous, madame la mairesse, afin de la démettre de ses fonctions. Nous sommes à un moment crucial de l’histoire de notre ville», écrit la vice-présidente du CIJA, Eta Yudin.
Mme Yudin demande également Mme Plante de «voir les paroles fortes contre l’antisémitisme [qu’elle a prononcé] dans les derniers jours être reflétées dans l’action concrète de remplacer Mme Manaï».
«Le CIJA n’a aucune confiance en Bochra Manaï et lui demande de démissionner après des semaines de conduite inexcusable et disqualifiante», écrivait mardi Eta Yudin, vice-présidente du CIJA au Québec, dans une communication envoyée à Noovo Info.
De son côté, Bochra Manaï n'a pas réagi le jour même de l'appel du CIJA à sa démission, mais a relayé une lettre ouverte aux médias mercredi.
Dans celle-ci, Mme Manaï écrit «ne croire qu’en la paix et la justice» et «porter dans [son] expérience et [sa] conscience la nécessité d’agir contre les iniquités et la violence». Concernant ses participations à de récentes manifestations en soutien à un cessez-le-feu au Proche-Orient, elle affirme considérer cette action comme «un devoir d’humanité».
«Les actes et comportements islamophobes et antisémites qui ont été posés ces dernières semaines à Montréal sont tous inacceptables et il faut vivement condamner la violence», ajoute-t-elle.