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Le chef de la police d'Ottawa, Peter Sloly, a annoncé sa démission de son poste mardi.
Le chef de la police d'Ottawa a brusquement démissionné mardi, tandis que la GRC et la Police provinciale de l'Ontario travaillent en étroite collaboration avec le corps de police local pour répondre à la manifestation antigouvernementale chaotique qui continue de paralyser le centre-ville.
*Voyez l'analyse de Mélanie Marquis sur les ondes de Noovo Info.
La conseillère municipale Diane Deans, présidente de la Commission de services policiers, a déclaré mardi dans un communiqué que la priorité est de veiller à ce qu'un plan soit mis en place «pour mettre fin pacifiquement à l'occupation de notre ville, aussi rapidement que possible».
Elle a déclaré que la Commission et le chef de la police Peter Sloly étaient parvenus à une séparation d'un commun accord, l'a remercié pour ses services et a déclaré qu'il n'y aurait plus de commentaires, car «il s'agit d'une question de relations de travail». Elle a dit que Steve Bell, le chef adjoint de la police, deviendrait chef par intérim.
Plus tôt mardi, le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a souligné qu'un centre de commandement intégré a été mis en place au cours de la fin de semaine afin que la GRC et la Police provinciale de l'Ontario puissent travailler avec la police d'Ottawa pour gérer un afflux de manifestants dans la capitale nationale.
Cela permettrait à la GRC et à la Police provinciale de l'Ontario de «partager et d'assumer le commandement et le contrôle des opérations d'application de la loi qui seront nécessaires pour rétablir la sécurité publique dans les rues d'Ottawa», a-t-il déclaré. La police d'Ottawa a affirmé mardi qu'elle conservait le contrôle du centre de commandement.
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M. Mendicino a déclaré que le gouvernement fédéral veut s'assurer que la police d'Ottawa, la GRC et la Police provinciale de l'Ontario disposent de tous les outils nécessaires pour rétablir l'ordre dans la ville.
Le chef de la police municipale a démissionné au milieu de critiques soutenues concernant la gestion de la manifestation dans le secteur de la colline du Parlement qui en est à sa troisième semaine.
Le ministre Mendicino a assuré que son gouvernement n'avait fait aucune pression pour obtenir la démission du chef Sloly.
Les autorités réfléchissent maintenant à la meilleure façon d'utiliser les nouveaux pouvoirs octroyés par la Loi sur les mesures d'urgence, invoquée lundi par le premier ministre Justin Trudeau, pour permettre de retirer les dizaines de camions qui engorgent le centre-ville d'Ottawa depuis plus de deux semaines.
La police d'Ottawa a été critiquée pour la façon dont elle a géré au départ la manifestation. Les résidants en ont assez de ce que beaucoup appellent une `occupation' ou un `siège' de la capitale.
Des manifestants ont harcelé les résidants qui portaient un masque, ont brandi des drapeaux nazis et confédérés et ont klaxonné sans relâche, bien qu'une injonction du tribunal ait réduit le bruit dans la capitale. De nombreux résidants et des conseillers municipaux ont exprimé leur consternation face à la réticence apparente des policiers d'Ottawa à faire appliquer les règlements et à maintenir l'ordre au centre-ville.
Peter Sloly était devenu chef du Service de police d'Ottawa en 2019; il avait été à l'emploi du Service de police de Toronto pendant des décennies, notamment en tant que chef adjoint.
La Commission de services policiers d'Ottawa devait initialement se réunir mardi matin, mais cette rencontre a été repoussée à 14 h 30. Par ailleurs, une réunion du conseil municipal prévue mardi a été reportée à mercredi, afin de permettre aux élus locaux de recevoir une mise à jour plus complète.
De plus, selon la Ville, la décision fédérale d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence nécessite plus de travail et d'analyse, afin de fournir au conseil municipal et aux citoyens une meilleure compréhension des outils maintenant à la disposition des autorités, notamment des forces policières.
Le premier ministre Justin Trudeau a expliqué lundi que malgré les meilleurs efforts des forces de l'ordre locales, il était clair qu'il y avait de «sérieux défis» pour faire respecter la loi.
Cette loi d'exception renforce la capacité de la police d'imposer des amendes ou des peines d'emprisonnement et permet à la Gendarmerie royale du Canada de faire respecter des règlements municipaux et des lois provinciales. Elle permet aussi aux autorités de se concentrer sur le financement participatif des manifestations et de s'assurer que des services tels que le remorquage sont disponibles.