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Le chef conservateur Éric Duhaime a contacté une «poignée» de députés, principalement de la Coalition avenir Québec (CAQ), dans l'espoir de les convaincre de sauter la clôture.
M. Duhaime a été questionné sur ses efforts de maraudage, mercredi, lors d’une conférence de presse à Québec, où il était question du départ de Marie-Louise Tardif du caucus de la CAQ.
Il a indiqué que Mme Tardif ne faisait pas partie des élus contactés, et qu’il attendait que la Sûreté du Québec (SQ) la blanchisse des allégations de menaces et d’intimidation qui pèsent sur elle avant de l’approcher.
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«C’est important et pour elle et pour nous qu’elle soit blanchie dans cette histoire. Je pense que c’est la première étape avant de pouvoir dialoguer», a déclaré le chef conservateur.
Réussir à attirer un député dans ses rangs lui ouvrirait toutes grandes les portes de l’Assemblée nationale et permettrait au Parti conservateur du Québec (PCQ) de s’exprimer au Salon bleu, notamment.
«À partir du moment où on nous bloque tous les accès, la seule option qui reste, c’est d’attirer un député, a-t-il soutenu. C’est sûr qu’à moyen et à long terme, (ne pas avoir de député) a un impact.»
Le chef du PCQ a déclaré mercredi qu’il avait déjà parlé au frère de Marie-Louise Tardif, Michel Tardif, qui s’était présenté sous la bannière conservatrice dans Bellechasse lors des dernières élections.
Il a laissé entendre que le parti pourrait offrir à Mme Tardif plus de «visibilité», une «tribune» et la «liberté de parole».
«Je comprends qu’elle n’avait pas une grande liberté d’expression à la CAQ, si je me fie à ce qu’elle avait dit lors de la dernière campagne électorale», a lancé M. Duhaime.
Marie-Louise Tardif, qui représente la circonscription de Laviolette--Saint-Maurice, avait critiqué la CAQ, affirmant que pour les simples députés, le parti pouvait être «assez restrictif et contrôlant».
Le 3 octobre dernier, le PCQ de M. Duhaime a récolté 13 % des voix, mais n’a fait élire aucun député.
En 2021, le parti avait réussi à recruter la députée d’Iberville, Claire Samson, après qu’elle eut été exclue du caucus de la CAQ parce qu’elle avait fait un don à l’équipe d’Éric Duhaime.
«Il y a toujours des gens qui sont déçus dans les organisations, c’est normal, il y a toutes sortes de frustrations qu’on vit quand on est en politique, qu’on soit au gouvernement ou dans l’opposition», a observé M. Duhaime.
Mercredi, il a eu de bons mots pour le député caquiste de Saint-Jérôme, Youri Chassin, qui pilote en ce moment le dossier des mini-hôpitaux privés.
C’est «quelqu’un que je connais depuis très longtemps (...) qui, sur le plan philosophique, est un conservateur», a-t-il déclaré, en précisant cependant n’avoir jamais eu de «discussions» avec lui.