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«Ils font attention aux risques qu'ils prennent, parce qu'un risque peut leur coûter cher.»
Martin St-Louis a répété depuis le début de la saison que le Canadien de Montréal devait apprendre à gagner.
L'entraîneur-chef montréalais a noté vendredi que ses joueurs pouvaient difficilement voir un meilleur exemple des sacrifices nécessaires pour gagner qu'en analysant le jeu durant la finale de la Confrontation des 4 nations.
«Ce sont des joueurs très talentueux, mais ils jouent le jeu. Ils font attention aux risques qu'ils prennent, parce qu'un risque peut leur coûter cher», a dit St-Louis.
«S'il y a quelque chose à apprendre comme jeune équipe, c'est comment gérer le risque pour avoir de meilleures chances d'avoir du succès», a-t-il ajouté.
Le mémo s'était visiblement déjà rendu dans le vestiaire du Tricolore.
«C'était un bon match, a dit Josh Anderson en commentant la victoire en prolongation de 3-2 du Canada face aux États-Unis. Les deux équipes étaient prudentes et prenaient moins de risque. Nous en avons parlé comme équipe. Voulez-vous prendre ces risques ou jouer de prudence et essayer de gagner 2-1 ou vous rendre en prolongation?»
Le Canadien a perdu huit de ses neuf derniers matchs avant la pause. Il accuse six points de retard sur les Red Wings de Detroit et le dernier rang donnant accès aux séries éliminatoires dans l'Association de l'Est.
Il reprendra le collier samedi, en rendant visite aux Sénateurs d'Ottawa.
St-Louis a souligné au cours de la dernière semaine que ses joueurs devaient à nouveau trouver une façon de limiter les actions qui aident l'adversaire s'ils souhaitent augmenter leurs chances de succès.
«Il faut faire attention à ce que nous faisons et ne pas donner grand-chose à l'autre équipe, a dit le défenseur David Savard. Nous avions tendance avant la pause à donner des choses gratuites, si l'on veut, où l'adversaire n'a pas eu à travailler pour les obtenir.
«Ça peut arriver partout sur la patinoire, même en zone offensive. Nous relançons leur attaque avec un revirement ou une mauvaise décision, a-t-il ajouté. Nous en avons parlé. Nous devons essayer de faire un meilleur travail.»
Les attaquants Patrik Laine et Joel Armia étaient de retour avec le Canadien après avoir représenté la Finlande à la Confrontation des 4 nations.
Armia a aussi parlé de la gestion du risque en mentionnant ce qu'il pouvait retenir de son expérience durant le tournoi. Il a également reconnu à quel point sa participation à l'événement a été marquante.
«C'était une expérience unique d'affronter ces équipes, mais aussi de jouer avec les meilleurs joueurs de mon pays, a-t-il dit. La foule a été incroyable lors de chaque match. Quelle ambiance! Il y avait beaucoup d'intensité durant les matchs.»
Le gardien Samuel Montembeault, qui devrait affronter les Sénateurs samedi, n'a pas joué pour le Canada durant le tournoi. Il s'est plutôt contenté du rôle de troisième gardien.
St-Louis était toutefois certain que Montembeault aura aussi tiré profit de l'expérience. Il a lui-même affirmé être sorti grandi de son passage avec l'équipe canadienne aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014, même s'il a passé l'ensemble de la demi-finale contre les États-Unis sur le banc comme 13e attaquant, ainsi que la première période de la finale contre la Suède.
«Il faut se dévouer pour les autres dans ces situations-là», a dit St-Louis.
«Même si je ne jouais pas, les gars respectaient mon leadership, a-t-il enchaîné. J'étais sur le banc avec mes pompons à les encourager. Ce n'est pas facile d'être la meilleure version de soi-même quand vous êtes fiers et que vous avez un ego.»
Plusieurs joueurs du Canadien étaient de retour à l'entraînement, vendredi, à la veille de la reprise des activités dans la LNH.
En plus de Laine et Armia, Anderson et Emil Heineman se sont aussi entraînés avec le groupe.
Anderson n'a pas raté de matchs avant la pause pour le tournoi, mais il a sauté son tour à plusieurs reprises lors des entraînements, profitant plutôt de journées de traitements.
«Ç'a été dur physiquement, mais je veux tout faire pour aider l'équipe, a dit Anderson en revenant sur les derniers matchs avant la pause. Chaque match est tellement important pour nous et je suis prêt à me battre malgré la douleur.»
De son côté, Heineman n'a pas joué depuis le 11 janvier. Il a ensuite été victime d'un accident de la route à Salt Lake City deux jours plus tard, quand il a été percuté par un véhicule en traversant la rue.
St-Louis n'a pas voulu confirmer si le Suédois âgé de 23 ans avait le feu vert pour affronter les Sénateurs. Cependant, Heineman s'est aussi entraîné sur la deuxième vague d'avantage numérique et le Canadien ne comptait que 12 attaquants sur la patinoire.
Lors des séquences à cinq contre cinq, St-Louis avait reformé les quatre trios déployés durant la séquence de succès du Tricolore après le congé de Noël.
«C'est une formule avec laquelle nous sommes à l'aise, a dit St-Louis. Ça ne garantit pas que nous aurons du succès, mais ça nous met dans une situation confortable où nous savons que ç'a fonctionné auparavant.»
S'il peut jouer, Heineman se retrouvera donc aux côtés de Jake Evans et Armia. L'autre trio de soutien sera composé de Christian Dvorak, Brendan Gallagher et Anderson. Laine sera de retour sur le deuxième trio avec Alex Newhook et Kirby Dach, tandis que la première unité est toujours composée de Nick Suzuki, Cole Caufield et Juraj Slafkovsky.
L'attaquant Michael Pezzetta (bas du corps, au jour le jour) et le défenseur Kaiden Guhle (bas du corps, durée indéterminée) sont les deux seuls joueurs du Canadien toujours sur la touche.