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Le Canada est l’un des 13 pays à avoir signé des accords bilatéraux avec Chypre pour accueillir temporairement des citoyens évacués d'urgence de pays voisins jusqu’à leur rapatriement.
Le Canada s’inspire de l’expérience vécue à Chypre pour la prise en compte des besoins des femmes et des enfants migrants, ainsi que de ceux qui fuient les zones de conflit régionales, à une époque de déplacements sans précédent dans le monde, a déclaré mercredi l’ambassadrice canadienne pour les femmes, la paix et la sécurité.
Le Canada est l’un des 13 pays à avoir signé des accords bilatéraux avec Chypre pour accueillir temporairement des citoyens évacués d'urgence de pays voisins jusqu’à leur rapatriement.
Les craintes que la guerre entre Israël et le Hamas ne se propage dans la région ont augmenté ces derniers mois.
Chypre a participé au rapatriement de près de 60 000 ressortissants de pays tiers évacués du Liban en 2006, et a fait de même l’année dernière avec des évacués du Soudan.
L’ambassadrice canadienne Jacqueline O’Neill a déclaré que ses rencontres avec les responsables chypriotes avaient fourni des leçons précieuses, que les autorités canadiennes peuvent appliquer dans les futures opérations de rapatriement d'évacués, en particulier les femmes enceintes et les mineurs non accompagnés.
Elle a également déclaré que les deux pays devaient réfléchir à la meilleure façon de répondre aux besoins de ces évacués, notamment en leur fournissant des installations appropriées à bord de navires, une assistance médicale spécialisée et des logements séparés pour les femmes en transit vers leur pays d’origine.
«Heureusement ou malheureusement, Chypre a une vaste expérience de l’accueil des migrants», a déclaré Mme O’Neill à l’Associated Press. «Assurer la sécurité des citoyens ne signifie pas simplement les mettre tous au même endroit et les y retenir jusqu’à ce que nous les mettions tous dans le même avion: il s’agit de s’assurer que leur expérience réponde à leurs besoins immédiats.»
L’ambassadrice canadienne a également rencontré des groupes de femmes chypriotes qui cherchent à avoir davantage leur mot à dire dans les efforts visant à résoudre la vieille division ethnique de cette île de la Méditerranée, qui remonte à 50 ans, après l’invasion turque à la suite d’un coup d’État visant l’annexion à la Grèce. Depuis lors, les négociations menées sous l’égide des Nations unies ont toujours été dominées par des représentants masculins.
Mme O’Neill a souligné les statistiques montrant que les accords de paix ont 35 % plus de chances de durer au moins 15 ans si des femmes participent de manière significative aux négociations. «Partout dans le monde, les communautés sont composées à 50 % de femmes.
Pourquoi devrions-nous avoir des personnes qui prennent des décisions pour cette communauté alors que ces 50 % de personnes ne sont pas présentes et n’ont pas d’influence sur elle?», demande l'ambassadrice.
Les femmes ne sont pas «intrinsèquement plus pacifiques» que les hommes, a précisé Mme O’Neill, mais elles apportent de nouvelles perspectives et élargissent l’éventail des questions abordées dans tout processus de paix en raison de leurs expériences vécues, comme le fait d'avoir des enfants, s’occuper des membres de la famille et, dans de nombreuses régions du monde, être responsable du foyer.
«Il s’agit de dire que les meilleures décisions et les meilleurs résultats surviennent lorsque les personnes les plus touchées par ces décisions ont leur mot à dire. Lorsqu’elles sont au plus près des personnes concernées, l’ensemble du processus s’en trouve renforcé», a estimé l’ambassadrice du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité.