Le premier ministre Mark Carney a déclaré que le Canada exhortait toutes les parties impliquées dans le plan de paix pour Gaza, soutenu par les États-Unis, à le respecter, et qu'Ottawa étudiait comment appuyer les efforts visant à mettre fin au conflit.
«Aujourd'hui est un jour d'optimisme, s'est enthousiasmé le premier ministre en français. C'est un progrès extraordinaire. Et c'est seulement la première phase, il y a beaucoup plus à faire.»
«Les prochaines 48 heures sont cruciales», a ajouté M. Carney aux journalistes jeudi matin, sur la colline du Parlement, avant une réunion du cabinet, insistant sur le fait que les otages doivent être libérés.
Israël et le Hamas affirment avoir convenu de la première phase d'un plan qui prévoit une pause dans les combats et la libération par le Hamas des 20 otages vivants, tandis qu'Israël retirera ses troupes sur une ligne convenue.
La pause dans les combats vise à mettre fin progressivement à la guerre. Les détails du plan à moyen et long terme sont encore en discussion.
Le premier ministre a remercié le président américain, le Qatar, l'Égypte et la Turquie pour leur travail visant à orchestrer l'accord, et a exhorté Israël, et «en particulier le Hamas», à le faire en libérant tous les otages, y compris les personnes décédées.
«Le président et moi avons discuté à la Maison-Blanche de la manière dont le Canada peut soutenir ce processus», a indiqué M. Carney, faisant référence à sa visite de mardi à Washington.
«Nous apportons notre soutien par l'aide humanitaire. Nous pouvons également mettre en place d'autres mécanismes pour la soutenir.»
Dans une déclaration sur les réseaux sociaux, la ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, a appelé à la reprise immédiate et sans entrave de l'aide humanitaire dans le territoire assiégé.
« Le Canada appuiera tous les efforts visant à transformer cette avancée positive en une paix durable pour les Israéliens et les Palestiniens», a-t-elle écrit.
Des représentants d'Affaires mondiales Canada ont déclaré mercredi au Comité sénatorial des affaires étrangères qu'il était trop tôt pour dire si le Canada participerait à une mission armée visant à obtenir un cessez-le-feu ou une trêve dans la bande de Gaza.
Stefanie McCollum, directrice du bureau du Moyen-Orient du ministère, a indiqué que les discussions se poursuivaient concernant la mise en place d'une force internationale de stabilisation et d'un gouvernement de transition apolitique dirigé par des technocrates palestiniens.
«Le Canada est actuellement en discussion active pour déterminer comment il pourra soutenir de telles initiatives. Je ne peux pas dire si cela impliquera un déploiement ou non», a expliqué Mme McCollum aux sénateurs.
«Je ne veux pas présumer des décisions qui seront prises. Je peux affirmer que nous discutons activement avec nos partenaires. Ainsi, si ces négociations aboutissent et qu'un large accord se dégage sur ce plan, le Canada sera prêt à discuter de la manière dont nous pouvons le soutenir.»
Mark Carney a dit le mois dernier être au courant des appels à la création d'une force de stabilisation impliquant les gouvernements européens et arabes. Il a ajouté qu'Ottawa étudiait comment contribuer à ces efforts.
Ces derniers temps, le Canada a soutenu les efforts de stabilisation à l'échelle mondiale sans déployer des troupes sur le terrain.
En Haïti, le Canada facilite une mission visant à démanteler des gangs lourdement armés, principalement en évaluant les lacunes en matière d'équipement des services de sécurité locaux et en aidant les pays partenaires à fournir du matériel interchangeable. Ottawa a également contribué au déploiement d'avions de surveillance en Haïti.
Tara Carney, directrice par intérim des questions humanitaires à Affaires mondiales, a déclaré que l'aide canadienne était prête à être déployée dans la bande de Gaza par les Nations Unies, la Croix-Rouge et d'autres organismes caritatifs.
«Des fournitures prépositionnées d'une valeur de plusieurs millions de dollars, notamment de la nourriture, de l'eau et des médicaments, attendent d'être autorisées aux postes frontaliers », a-t-elle témoigné mercredi aux côtés de Stefanie McCollum.
«Les partenaires du Canada ont la capacité d'intensifier rapidement leurs efforts, lorsque les conditions le permettront.»

