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Les premiers dans le monde occidental.
Au cours des 15 dernières années, des possibilités de petits réacteurs nucléaires modulaires ont été évoqués au Canada - des mini-centrales nucléaires qui pourraient être construites en usine et alimenter un site industriel ou une petite ville.
Aujourd'hui, l'Ontario va de l'avant avec un projet de construction de quatre d'entre eux, les premiers dans le monde occidental.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«De nombreux gouvernements attendent de voir comment cela va se passer», a déclaré Brendan Frank, du groupe Clean Prosperity, une organisation à but non lucratif. Bien plus petits en taille et en puissance qu'une centrale nucléaire traditionnelle, les petits réacteurs modulaires (PRM) reposent sur les mêmes principes scientifiques.
La fission est utilisée pour produire de la chaleur, qui est ensuite utilisée pour produire de l'électricité.
«Les petits réacteurs modulaires sont en fait une technologie plus petite, d'un tiers ou d'un quart de la taille, mais ils reposent sur les mêmes principes», a indiqué M. Frank. L'Ontario a donné son feu vert à l'Ontario Power Generation pour qu'elle dépense 7,7 milliards de dollars afin de construire le premier des réacteurs et les systèmes communs aux quatre, à proximité de la centrale électrique de Darlington, à l'est de Toronto.
La centrale modulaire, appelée BWRX 300, a été conçue par la société américaine G.E. Hitachi Nuclear Energy et pourra fournir 300 mégawatts d'électricité, ce qui est suffisant pour alimenter 300 000 foyers.
On espère que la centrale finie montrera la faisabilité et les avantages des SMR et encouragera leur adoption à plus grande échelle. Leur taille compacte et leur conception modulaire signifient qu'ils pourraient convenir à des sites éloignés. «Le gouvernement de la Saskatchewan envisage le même modèle de réacteur», a soutenu M. Frank. «Il conditionne sa décision de construire ou non son premier réacteur nucléaire à la réussite ou à l'échec de la province de l'Ontario.»
L'Alberta et le Nouveau-Brunswick envisagent également d'utiliser des réacteurs SMR, et l'Ontario a contribué à l'exportation de cette technologie vers des pays comme la Pologne et l'Estonie.
Selon M. Frank, la communauté internationale s'est engagée à tripler la capacité nucléaire existante d'ici à 2050: «Le Canada peut apporter une contribution considérable aux efforts déployés à l'échelle mondiale pour développer cette capacité, tout en créant des emplois et en stimulant la croissance chez nous».
Plus de 80 entreprises ontariennes participeront à la construction. L'usine devrait être opérationnelle d'ici à 2030. Les quatre centrales coûteront près de 21 milliards de dollars et devraient être opérationnelles d'ici 2035. Le gouvernement de l'Ontario affirme que les centrales contribueront à répondre à la demande d'énergie future, qui devrait augmenter de 75 % d'ici à 2050.
Stephen Lecce, ministre de l'énergie et des mines de la province, indique que la construction emploiera 18 000 personnes et que les centrales devraient durer 65 ans.
«C'est une décision audacieuse que nous prenons», a mentionné M. Lecce.
Mais le projet n'est pas exempt de critiques. Jack Gibbons travaille pour l'Ontario Clean Air Alliance. Il affirme qu'une analyse réalisée par son groupe montre que l'énergie solaire et l'énergie éolienne seraient beaucoup moins chères. Il estime également que le choix du réacteur conçu par la société américaine GE Hitachi n'est pas bon pour la sécurité nationale. «Ces nouveaux réacteurs américains nous obligeront à importer de l'uranium enrichi des États-Unis», a expliqué M. Gibbons. «Cet uranium enrichi pourrait être coupé par le président Trump à tout moment.»